lundi 31 mars 2014

Marcel Brun sur la "Flipped Classroom"

Je me suis un peu fait violence pour écouter cette vidéo jusqu'au bout. Eh bien oui, pour qui travaille dans les technologies de l'apprentissage depuis au-delà de 12 années, sans vouloir jouer au finaud, il n'y a rien là de très nouveau ni révélateur. Mais il faut parfois chercher à écouter de manière différente et à dégager un point de vue au départ des bribes qui nous parlent, et c'est ce que j'ai essayé de faire pour cette activité #CLOM-REL_5M1A2.

La pédagogie inversée se résume donc à inciter l'apprenant, par le biais d'activités diverses, engageantes et interactives, à consulter lui-même et en avance de la leçon le matériel qui sera discuté avec l'enseignant et les autres élèves durant la période de cours. J'ai toujours cru farouchement à cette idée et j'adhère à sa version réseautée dans Internet, le connectivisme, alors bravo: que l'enseignant utilise au mieux le temps qui lui est imparti pour engager les élèves, répondre à leurs questions, cheminer avec eux, etc.

Vidéo sur Khan Academy - FR
Géométrie, Cercles
Qui plus est, Marcel Brun apporte plusieurs points intéressants, comme l'idée de varier l'approche (progresser vers la pédagogie inversée et utiliser diverses méthodes de livraison plutôt que, par exemple, de toujours demander de regarder des vidéos, puis de faire des exercices avant la rencontre en classe). Autre bon point, la valeur limitée du logiciel de présentation genre PowerPoint si l'enseignant est pour livrer tout le contenu plutôt que de faire appel à la découverte guidée et à d'autres méthodes plus engageantes.

Je me suis par ailleurs souvenu, à regarder cette vidéo, d'une rencontre avec une enseignante de l'École Odyssée, ici à Moncton en février 2013 à l'occasion d'un atelier sur les REL organisé par l'OIF. Cette dernière, passionnée et novatrice, nous expliquait comment elle utilisait la vidéo pour faire de la pédagogie inversée. Ce qui m'avait davantage marqué dans son explication était l'idée d'enregistrer une seule et excellente prestation, bien organisée, bien livrée plutôt que de s'astreindre à répéter la même chose pour trois classes en une journée, sachant très bien que la qualité de la livraison diminue à mesure qu'avance la journée, que s'épivarde l'attention des élèves et que se multiplient les distractions. Donc réduire la répétition et le gaspille d'énergie pour s'employer à utiliser son temps de manière efficace. Un argument solide toujours aussi valable.

Mais terminons avec une objection à laquelle s'attaque avec raison M. Brun, et c'est l'idée que bien sûr voilà donc une excellente théorie, mais qu'en pratique les élèves et étudiants ne demandent pas mieux que de venir s'assoir pour se "faire remplir" le crâne et qu'ils ne finissent jamais justement par prendre le temps de faire les démarches et exercices prescrits pour qu'ait lieu l'échange espéré et le co-apprentissage. Comment rompre ce cycle? M. Brun raconte l'histoire d'un enseignant précurseur qui justement pratiquait sa conviction en n'enseignant qu'en réaction à ce que les élèves lui apportaient de la matière. Donc une entente tacite avec eux, lorsqu'ils comprennent qu'effectivement, la méthode n'est pas didactique de bas en haut, mais bel et bien dynamique de pairs à pairs. Pour justement
Arrêter de transmettre, tout est transmis!

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