jeudi 13 mars 2014

De brique et mortier, gratuité et granularité: la discussion est bien engagée

J'ai eu beaucoup de plaisir à lire les compte rendus qui ont vu le jour en réponse aux activités de la semaine. André Cotte et José Brito se sont avérés particulièrement prolifiques récemment, autant dans leurs commentaires sur notre site que dans leurs propres carnets de blogue.

On ne saurait trop renforcer cette approche de la participation "chez soi" qui permet de référencer le site du cours, ses REL comme les vidéos de rencontres avec les experts, tout en conservant par devers soi ses propres réflexions et écrits, en une forme de portfolio en ligne.

La force de la plateforme, si elle fonctionnait comme le veut la réclame, serait de réunir ces conversations en un lieu commun pour réflexion et discussion au sein d'une communauté animée par une même cause. Pour l'idée, elle demeure ma foi géniale. C'est à l'opérationalisation que le bât blesse, mais je ne perds pas espoir qu'un jour, prochain?, ces tribulations seront corrigées.

En attendant, merci pour vos commentaires à tous. J'en retiens que le Bulletin de nouvelles quotidiennes continue de faire son bon office. J'en veux pour preuve la réflexion de Mr Balan que je découvre pour la première fois aujourd'hui. À vous tous qui vous intéressez à cette question importante et à tous les autres aussi qui ont débuté leur participation, écrit dans leurs blogues et contribué dans les bulletins précédents, je dis Bravo: en effet, vous êtes les principaux bénéficiaires de cette démarche!

"Vanitas" Still Life, by Adam Bernaert (Netherlands, circa 1665). Walters Art Museum, Wikimedia Commons
Ce qui m'amène à commenter au passage sur les billets qui nous ont été offerts récemment. La réflexion de José au sujet du changement de paradigme, du stock au flux (j'avoue que ma culture nord-américaine obscurcit un tant soit peu ma compréhension du mot stock, mais à lire je m'y suis retrouvé), m'a tout à fait interpellé. J'y ai retrouvé une perspective européenne qui éclaire des aspects ignorés ici, en particulier celui de la gratuité. En effet, imaginez que l'année de baccalauréat de mon aînée me revient à 14,600 euros, et vous comprendrez mon abasourdissement à ce concept de gratuité en Europe! Dans ce contexte, les REL peuvent en effet paraître moins séduisantes pour nos cousins européens qui y voient d'abord une ouverture à l'accès, alors que chez nous on y ajoute la gratuité. Très intéressante réflexion.

L'autre interpellation m'est venue d'André qui décrit la manière dont Carrefour éducation établit sa veille de REL et à la méthode de description qu'ils ont établie pour palier l'absence de documentaliste. Cela m'amène à un point important dont il n'a peu ou prou été question, celui de la granularité des REL. André mentionne que leur veille référence des sites Web. Or nous avons peu parlé de la définition d'une REL comme telle. Dans cette définition, la taille de la ressource, i.e. sa granularité - on peut penser à deux extrèmes: de l'image au cours entier - a déjà occupé une place critique. Aujourd'hui, on en vient à considérer une initiative comme ce CLOM comme une REL, et à juste titre d'ailleurs, pour autant que ses droits d'utilisation soient correctement décrits.

Pourtant nous verrons dans notre exploration des banques et référentiels la semaine prochaine que justement cette question de la granularité joue un rôle clé sur le potentiel de réutilisation d'une ressource. Le théorème veut que plus la granularité est grande, plus la réutilisation est difficile. Il est permis de croire que cette axiome est remis en question dans un Web de données liées contrôlé par l'omniprésent et Tout puissant Google par exemple, chez qui résident nos vidéos et nos photos... à tort ou à raison.

Comme l'écrivait si bien Mr Balan donc, ce n'est pas demain que se régleront ces questions!

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