Or cette question était tout à fait d'actualité pour le CLOM REL 2014 puisqu'on posait exactement la même en semaine deux (#CLOM_REL_Acquis). Il est intéressant de lire ce que les intéressés à la discussion avaient à en dire. D'autant plus intéressant qu'ils appuyaient leur réflexion de plusieurs références externes tout à fait pertinentes.
J'ai donc voulu capturer cette discussion pour notre cours en la traduisant car justement, les intervenants dans la discussion et les théoriciens cités dans leurs arguments sont au cœur du mouvement OAR -> REL.
Je m'en voudrais de ne transmettre qu'une transcription du débat sans m'efforcer d'en extraire un constat, à défaut d'une synthèse. À mes yeux, les arguments et réponses les plus significatives sont les suivantes:
- Pour plusieurs, les REL sont une extension naturelle des OAR et différentes surtout en termes de sémantique. Dans sa réponse à un billet de John Robertson, JohnR remarque toutefois une distinction technique importante qu’il décrit de la manière suivante:
Les personnes complètement novices dans le domaine des OAR émettent souvent l'hypothèse que la publication de REL requière une banque de ressources, des métadonnées LOM et un encapsulage d’exportation au format IMS CP ou SCORM. Cette opinion découle de la lecture de documents remontant à l'âge d'or des «objets d'apprentissage» ou des conseils obtenus auprès de divers experts. Il s’agit sûrement là d’une approche technique valide, mais pas de la seule approche technique. Dans le cadre de la première ronde de UKOER, nous avons adopté la position opposée en nous efforçant de suggérer aux participants qu’il n’était pas nécessaire d’instaurer en premier lieu un répertoire d’objets d’apprentissage avant de distribuer des REL.
- Comme le mentionne Chris Pegler (v. traduction de la discussion),
La principale différence [entre OAR et REL] est la licence libre. Ceci ouvrait la porte à la réutilisation - il n’y avait aucune exigence visant à ce que les objets d’apprentissage soient initialement gratuits pour la réutilisation, ni même faciles d’accès. (...) L'apport majeur des REL provient de la reconnaissance de cette volonté que les utilisateurs ne se contentent pas de simplement réutiliser, mais qu’ils remixent. S’il ne s’agit que de réutilisation, alors, à un niveau élémentaire, nous avons l’infrastructure pour cela.
Ce à quoi acquiesce Peter Robinson qui écrit qu'En rétrospective, il n’y avait pas [à l'époque des objets d'apprentissage] un cadre de publication clairement établi à l’instar de Moocs/YouTube/Web/iTunesU/Wikipedia/Wordpress. Et il n’y avait pas cette discussion rigoureuse entourant le droit d’auteur/Creative Commons qui aide aujourd'hui les REL à fonctionner de manière plus pratique.
- Enfin, Amber Thomas dans une magnifique analyse touchant à la valeur économique des ressources d'enseignement, émet l'hypothèse que la "valeur" des REL ne se limite pas à leur mesure monétaire et qu'en réalité, une meilleure mesure de valeur pour les REL serait d'évaluer leur valeur d'utilisation après l'investissement monétaire initial. Ce qui nous mène tout droit à la discussion que nous aurons avec Sébastien Hache, en semaine 7.
Je partage cette opinion « qu’il n’était pas nécessaire d’instaurer en premier lieu un répertoire d’objets d’apprentissage avant de distribuer des REL. » Elles peuvent être mises à disposition sur diverses plateformes quitte à être ensuite référencer dans une banque de données.
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