mercredi 30 avril 2014

Perspective de dernière heure sur les CLOMs (#CLOM_REL)


Nos collègues chercheurs du Conseil national de recherches Canada sont à l'honneur dans cette dernière édition spéciale du MERLOT Journal of Online Learning and Teaching (édition courante en date du 30 avril 2014, JOLT: Vol. 10, No. 1). Voici l'avant-propos de Sir John Daniel (en Google Doc, également disponible en version PDF) dont j'ai fait une traduction brute (Google Doc) pour amélioration collaborative, si intérêt il y a.

John Daniel nous offre une perspective intéressante en proposant que les CLOMs ne constituent pas une révolution car selon lui il n'y a pas de révolutions dans l'enseignement supérieur. Il en veut pour preuve la longue évolution des institutions d'enseignement supérieurs depuis 1530 (et même depuis la fondation d'Oxford, circa 1116), références et jalons à l'appui.

Hélène Fournier et Guillaume Durand (avec leur collègue R. Kopps) ont l'honneur du premier chapitre (PDF) avec leur article sur les défis de la recherche dans les CLOMs de type connectiviste. Daniel y note que la confusion exprimée par plusieurs participants à notre cours est une caractéristique qui semble marquer les cCLOM selon plusieurs des auteurs dans cette publication.

Sir Daniel cite également Stephen Downes en lui attribuant "la présentation la plus mémorable entendue en 2013", au 26e Entretiens Jacques Cartier, Lyon, France. Daniel rapporte le propos suivant dans lequel Downes explique que
... le but d'un cMOOC est la création d'un événement temporaire et limité qui permet l'engagement entre des communautés qui ne seraient normalement pas associées entre elles. Tout le monde commence à neuf et chacun est plus libre dû à la nature temporaire du cours. Il y a une interaction entre les communautés qui ne produirait pas autrement. Ce qui est important dans un cours de type connectiviste n'est pas le contenu du cours.
Chose intéressante aussi, Beaven, Hauck, Comas-Quinn, Lewis, et de los Arcos (PDF, 2014) se penchent sur la nature pédagogique du CLOM que nous avons à maintes reprises positionné, pour l'initiative REL 2014, "entre le X et le C" (voir ici, ici et ici). Selon eux, si le CLOM connectiviste se décrit comme étant axé sur le réseau et le CLOM dirigé de type "X" axé sur les contenus, il conviendrait de créer une nouvelle catégorie orientée sur la tâche pour décrire ce qu'il établit comme le plus haut niveau d'autonomie pédagogique: l'heutagogie.

Je note au passage une discordance ou à tout le moins un conflit à régler dans mon propre esprit car, effectuant la transcription de la présentation de Gilbert Paquette, hier, j'ai noté avec intérêt le propos suivant, en réponse à une question de Guillaume Durand, propos qu'il me faut réconcilier avec la position des auteurs précédents:
... les premiers xMOOC qui ont été publiés depuis 2 ans ne tiennent pas compte des principes d’ingénierie pédagogique. C’est-à-dire qu’on fait un peu comme en classe. On fait un plan de cours élaboré et puis on commence le premier cours. On prévoit un exposé à l’écran puis 2 ou 3 exercices. C’est la pédagogie dominante en classe qui est exposé-exercice ou démonstration-exercice. On retrouve très peu de pédagogie qui font appel à la résolution de problèmes, à l’apprentissage par projet, à des stratégies mixtes qui misent sur la collaboration. Il y a bien sûr des forums ou ce sont des forums d’échange d’idées, mais on ne collabore pas nécessairement à produire quelque chose.
Bref, plusieurs articles intéressants dans ce journal licencé sous Creative Commons. Je recommande la consultation du sommaire préparé par John Daniel pour guider la lecture de ce numéro riche en réflexions de toutes sortes.

lundi 28 avril 2014

Semaine 9 du CLOM REL 2014: Quelle forme, quels contenus? #CLOM_REL

1,261 inscriptions au cours, neuf semaines, des dizaines de participants aux rencontres synchrones et d'articles en réponse aux activités suggérées au #CLOM_REL 2014. Voici venu le temps des constats. Constats oui, mais surtout et à mon sens les perspectives prochaines: quelle direction prendre maintenant, quelles devraient être les prochaines étapes?

Nous pensons organiser une rencontre des principaux acteurs du CLOM REL pour discuter de ces prochaines étapes. Ces acteurs sont au premier plan les experts qui se sont investis dans le cours. Nous pensons également à quelques participants qui y sont allés de leur contributions enthousiastes et qui pourraient servir "d'antennes" si l'on veut à d'autres développements, antennes que nous aimerions ériger aux quatre coins de la Francophonie.

À première vue et à mon sens, l'un des plus importants actifs établis avec cette première prestation du cours aura été une structure de compréhension des REL permettant de les apprivoiser et de se les approprier. Je pense ici au design du cours en termes de ses rubriques, contenus et activités. Mon évaluation biaisée de la chose conclut à une représentation fidèle du tableau d'ensemble de la problématique, comme en témoigne l'article fleuve de M. Chicoine dans sa figure 3 (re: version PDF pour consulter la figure, sinon l'article est disponible en ligne).

Un deuxième actif important aura été la communauté. Des experts en France, au Canada et au Kénya ; des participants qui s'illustrent par leur implication en Afrique, en Europe et en Amérique. La question est surtout de savoir comment réunir ces participants par les technologies pour surmonter les difficultés inhérentes à la technologie. Nous envisagions une association organique des groupes d'intérêts à travers une plateforme connectiviste aux vertus novatrices, mais les résultats n'ont pas été à la hauteur des promesses. Une réflexion sera nécessaire à ce sujet: Qui sont les acteurs? Quels sont leurs intérêts? Dans quelles communautés sont-ils impliqués? Où publient-ils? Encore et toujours, la réponse à cette question à mon sens continue de trouver promesse dans une base de données RDF sur laquelle une représentation Web graphique permet les requêtes, la présentation des résultats et la représentation des données, en particulier par des graphes thématiques des individus et de leurs attributs.

Troisième actif important, les nombreuses ressources éducatives libres créées durant le cours comme toutes ces vidéos de rencontres avec les experts, d'autres créées pour le cours et aussi les articles et autres ressources conçues par les participants, comme par exemple cette carte mentale conçue par Anne-Céline Grolleau ou même d'autres représentations graphiques particulièrement évocatives...

Quels sont vos propres constats au terme de ce CLOM? Comment proposez-vous de poursuivre la conversation? La discussion à ce sujet s'est déjà engagée durant la semaine 8. Pour ma part, j'envisage la création des premiers maillons des diverses chaînes de travail essentielles aux différents scénarios d'utilisation des REL, comme par exemple pour trouver des REL, modifier des REL, contribuer des REL, etc. sur la forme d'espaces de travail modifiables où les participants peuvent ajouter leurs propres découvertes. Le tableau synthèse des caractéristiques des banques de REL en est un exemple, comme celui aussi développé pour retrouver des REL.

jeudi 24 avril 2014

Synthèse des résultats-sondage CLOM REL 2014- mi session

Nombre de répondants au sondage, n=31


Ø    Majorité : masculin, n= 19 (63.33%)


Les autres données démographiques sont comparables aux données de la première enquête : soit, une majorité entre 48 à 53 ans, n= 6 (19.35%), majorité  de participant de l’Europe, n= 15 (50.00%), une majorité avec diplôme d’études universitaires, maîtrise, n=23 (85.19%), majorité du secteur d’éducation, n=24 (92.31%), et finalement une majorité n’ayant jamais suivi un CLOM, n=14 (48.28%).

Réponses à la quesion: Lequel des énoncés suivants reflète votre participation actuelle dans le CLOM REL. S'il vous plaît choisir * tout * ce qui s'applique.

Choix de réponses

% (et nombre de répondants)

Les restrictions de temps, du travail, de la famille, et d'autres engagements ont un impact sur ma capacité de participer activement au cours.

83.33% (25)

Je suis accablé par la nature chaotique du cours, donc je ne peux pas participer aussi activement que je souhaiterais.

30.00% (9)

La participation passive (silencieuse, non active) est une stratégie d'apprentissage légitime et c'est la façon dont je veux continuer à participer au CLOM REL.

26.67% (8)

La formation de sous-groupes pour les apprenants m'aurait aidé à m'engager davantage dans le cours.

23.33% (7)

Le nombre de personnes très compétentes dans ce cours fait de sorte que je n'ai pas la confiance nécessaire pour écrire ou produire quelque chose de moi-même.

10.00% (3)

Il n'y a pas suffisamment de soutien des animateurs.

3.33% (1)
Ø    Pour la majorité, les restrictions de temps, du travail, de la famille, et d'autres engagements ont un impact sur la capacité de participer activement au cours, n=25 (83.33%)
 
Réponses à la quesion: Quel est l’importance des ressources et outils actuellement disponibles dans le CLOM REL pour faciliter votre apprentissage and assurer la qualité de l’expérience?

Ressources et outils

% très important (et nombre de répondants)

Informations pour la semaine / site du cours (p. ex., introduction, objectifs, description du module)

64.29% (18)

Bulletin d’information quotidien

58.62% (17)

Les commentaires dans les fils de discussion sur le site du cours— rel2014.mooc.ca

55.56% (15)

 

Journal public du MOOC collaboratif portant sur les Ressources éducatives libres— RÉL (http://mooc-rel.blogspot.ca)

46.15% (12)

Les activités de la semaine

46.15% (12)

Les vidéos archivées des rencontres synchrones

44.83% (13)

Les vidéos et ressources supplémentaires

44.44% (12)
* À noter : 60.00% ont indiqué que La page Facebook (http://facebook.com/CLOMREL2014) n’était pas du tout important pour faciliter l’apprentissage et assurer la qualité de l’expérience.
 
Aspects positifs et négatifs du CLOM REL 2014:
Vue nuage de l’analyse de texte des commentaires des répondants:
 
http://www.wordle.net/create
Le mot qui apparait plus souvent : #1 Trop (n=9, 37.50%%); #2 Semaine (n=9, 37.50%)

Merci pour votre participation à l'enquête de la mi-session. Au plaisir de vous lire dans l'enquête de la fin de session.


Hélène


 

Enquête sur la satisfaction face au CLOM REL2014—fin de cours

Bonjour!
Nous vous invitons à participer à notre dernier sondage CLOM REL2014. Votre participation est anonyme et volontaire. Merci et bonne fin de CLOM REL!
Pour plus d’informations sur le sondage, voir ici

jeudi 17 avril 2014

Modèle d'affaires du GTA et potentiel de capitalisation sur les REL

En réponse à cet exercice tout à fait passionnant entrepris pas Sébastien Hache cette semaine (#CLOM_REL_7M1A4), nous avons décidé de témoigner de notre situation, au Groupe des technologies de l'apprentissage de l'Université de Moncton.

La vidéo est présentée en deux parties: d'abord le rôle et la constitution de notre équipe; et ensuite, en quoi les REL présentent à notre avis un potentiel d'affaires, même si - et il s'agit là en soi d'un élément important à apporter à la discussion - il demeure inexploité, en partie dû au contexte Nord-américain, mais également par manque de "flamme vocationnelle" si on peut dire.



La question qui se pose maintenant est purement logistique. Où et comment inscrire ce "témoignage" dans la REL envisagée par M. Hache? À mon sens, elle répond à la catégorie 4 des modèles dégagés: les Produits et services dérivés. Et au cas où cela  n'ait pas été suffisamment clair dans la vidéo, la source de revenus envisagés dans le contexte du GTA, advenant qu'il publie les ressources créées sous licence libre, proviendrait de la modification de REL existantes pour les adapter à un nouveau contexte. Ou sinon, en pure "réclame publicitaire" relative à la qualité de ses services.

Donc, Sébastien, quiconque: où intégrer cette vidéo? Comment la faire apparaître dans la REL envisagée pour aider les intéressés à identifier des modèles de revenus qui pourraient leur convenir?

lundi 14 avril 2014

MOOCs4D - Suite et fin

La raison principale de nos présences à Philadelphie, Stephen Downes et moi-même, découlait de notre implication dans le design et la prestation du CLOM REL 2014, en partenariat avec l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Papa Youga DIENG, coordonnateur de l’Initiative francophone pour la Formation à Distance des Maitres (IFADEM) à l'OIF y était, entre autres pour présenter notre initiative.

La présentation de M. DIENG servait dans un premier temps à contextualiser l'OIF pour cette assemblée dont les participants provenaient littéralement des quatre coins de la planète! Il a ensuite rapporté trois grandes initiatives en cours à la direction de l'Éducation et de la Jeunesse où il œuvre avant de discuter de la valeur d'un véhicule comme le cours en ligne ouvert et massif (CLOM) pour le développement durable. Au terme de cette conférence, une séance de travail entre membres de la délégation OIF (outre les trois personnes déjà citées, participaient également MM. Mamadou ADJ - Sénégal - et Adel BEN TAZIRI - Tunisie) a déjà permis de dessiner une suite logique pour REL 2014, ainsi que présager un second CLOM, en développement durable cette fois, et avec de nouveaux partenaires. Rendez-vous sous peu pour en discuter!

Parmi mes coups de cœur de cette seconde journée, qui s'est avérée tout aussi stimulante que la première, citons la présentation de mon collègue Stephen Downes qui a parlé de connectivisme, mais également d'inclusion et de propriété numérique partagée. Stephen était certes à son meilleur et le visionnement de sa vidéo de présentation vaudra certainement le détour lorsque les organisateurs, qui ne manqueront pas de donner suite à leur promesse, mettront le matériel de conférence en ligne.

Soulignons également la présentation de Russell Beale, professeur d'interactions humains-machines à l'Université Birmingham. Sa très intéressante présentation offrait un portrait précis et très fouillé des diverses formes d'utilisation qui sont faites de la plateforme en développement FutureLearn (Open University) au départ de nombreuses statistiques de participation.

Enfin, le panel que je modérais moi-même (Authorship and Ownership) s'est avéré fabuleusement intéressant. Placez à la même table un avocat corporatif spécialisé en propriété intellectuelle qui décrit la recette de développement des CLOMs de l'université de Pennsylvanie avec la plateforme Coursera, aux côtés d'une directrice du secteur Éducation chez Google qui parle de leur plateforme de CLOM en développement avec le partenaire edX, et une stratégiste en éducation qui analyse le potentiel du CLOM comme outil d'intervention auprès des enfants qui ont vécu en théâtre de conflits armés... et vous obtenez une recette stimulante au plus haut degré! Lien vidéo à venir aussi, dès que possible.

jeudi 10 avril 2014

MOOCs4D - La conférence

#CLOM_REL
De Philadelphie, où l'OIF nous a invités, Stephen Downes et moi à présenter, faciliter et participer à cette conférence organisée par toute une cabale d'écoles et de facultés de l'University of Pennsylvania. Intitulée MOOCs4D - Potential at the Bottom of the Pyramid, la conférence a réussi à attirer des représentants de nombreux pays pour discuter de l'avenir et des enjeux des CLOM.

Je dois avouer que je suis dynamisé, intéressé et interpellé comme il y avait longtemps que je ne l'avais été par cet aréopage d'intervenants de tous les horizons. Puisque la conférence est organisée avec une importante participation étudiante, les idées et le format, le design de la conférence quoi, arrive à un juste équilibre de rencontre des idées, de présentations et de panels; et aussi un assemblage de rôles et intérêts tellement diversifiés que surgissent constamment les étincelles créatives.

Je citerai rapidement deux ou trois faits qui m'ont marqués, que j'ai retenus:

  • Seif Abou Zaid, de la Tahrir Academy en Égypte repart avec le prix du CLOM de l'année, un concours organisé par les étudiants et attribués par les utilisateurs dans un vote populaire ouvert. En collaboration avec la Khan Academy, ils adaptent des vidéos et créent des contenus de tous types de médias dans un effort pour ouvrir l'éducation qui n'est pas si bien financée ni organisée dans le pays. Histoire partagée par Seif: une élève de 11 ans dont le professeur appelle à la maison pour dire qu'elle est indisciplinée, ayant remis en question la doctrine des manuels scolaires voulant que Pluton soit une planète. Elle avait vu une vidéo de l'académie expliquant pourquoi cet astre avait été déclassé de son statut de planète. Morale de Seif: il s'agit là exactement du type de personnes que l'académie veut former, des élèves capables de pensée critique.
  • Microsoft, malgré son statut de vilain, se débat comme un diable dans l'eau bénite et fait de réels efforts, non seulement pour mettre ses technologies à niveau, mais également mettre au point de nouvelles pédagogies et des appareils à coûts réduits capables de desservir le bas de la pyramide justement. Mon coup de cœur de la journée: la présentation de @stephen_duggan, six enfants (3 garçons, 3 filles), ancien enseignant recyclé en développeur d'apprentissage pour tous. Précepte intéressant, maintenant que les CLOM (ou les TIC) permettent l'apprentissage pour les masses: les enseignants peuvent se libérer pour enseigner un à un, de maître à apprenti, ou en petits groupes. Un paradoxe de retour aux méthodes traditionnelles grâce aux technologies de pointe! Excellente vidéo montrée: deux classes qui ne savent pas où l'autre se situe. Les élèves de chaque classe se rencontrent par Skype et les élèves, en petits groupes, ont chacun à tour de rôle le droit de poser une question pour deviner où se situe l'autre classe. C'était merveilleux de pédagogie active pour la géographie. J'essaierai de retrouver la vidéo.
  • udemy. Exposant ici, en fin de journée. Un outil de création de contenus, gratuit et conçu pour dix langues. Ai-je bien compris qu'ils ont 13,000 cours? Qui le veut peut concevoir et charger le prix qu'ils veulent, auquel cas la cie prend un pourcentage. Autrement, le cours est gratuit. Les utilisateurs utilisent un système à cinq étoiles pour coter les cours. Environ la moitié des cours (ou 40% je crois) demeurent gratuits.
  • Enfin, le flamboyant Rory McGreal dont Danielle Dubien a cité et adapté les travaux en semaine 6, qui faisait partie d'un panel intitulé MOOCs, ODL (Open and Distance Learning) and OER qui livre une tirade passionnée et flamboyante sur le libre. À nouveau, la présentation étant filmée, j'essaierai de l'avoir comme son PowerPoint d'ailleurs. J'en ai profité pour repérer deux publications: un pamphlet d'abord, intitulé Creating, Using and Sharing OER; et Report on the Assessment and Accreditation of Learners using OERs, une considération qui tenait une place importante dans sa présentation. Sur le modèle économique, il se contente de citer le congrès inaugural de l'UNESCO sur les REL
    The Open Educational Resources Congress sees the OER approach as the key not only to solving the global education crisis but to unlocking sustainable global growth in the 21st century.

mercredi 9 avril 2014

Re: Des RÉL partout, ou d’abord dans l’enseignement public ? 2/3

J'essayais de commenter dans notre plateforme sur un billet de José, mais mon commentaire a été "bouffé". Je le reprends donc ci-dessous, dans l'attente d'une réparation de ce bogue.

Merci pour cette réflexion-fleuve qui couvre maints sujets et remonte à plusieurs grands accords du passé pour tenter de faire le point. J'ai lu le tout attentivement et il y aurait lieu de faire plusieurs commentaires et clarifications, mais d'expérience je sais que cela ne ferait que nous embrouiller. L'important à mon sens est la démarche de réflexion et la recherche de solution, ces deux éléments étant vastement démontrés par cet article.

Sans ordre précis, quelques points néanmoins:
  • Je crois que la plate-forme de ressources de l'OIF est en fait celle de l'Unesco qui relève davantage d'un répertoire de publications dans cette forme, mais qui s'est également aventurée dans les REL avec une initiative telle que celle-ci. À ce que je sache, l'OIF n'a pas de plateforme REL, mais je demande à être renseigné!
  • À mon sens, il faut faire attention avant de citer des définitions de libre accès comme celles de Berlin qui datent de 2003. Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis, particulièrement dans cet univers des technologies qui évolue à toute vitesse, et il vaut mieux nous référer à des sources plus récentes comme justement les références de Mme Ramade en semaine 4 dont sa présentation à Unisciel et son chapitre dans Histoire du libre qui sont beaucoup plus précises.
  • Je pense par ailleurs qu'avant de nous engager dans la voie de solutions et diverses avenues de travail, il convient de prendre connaissance des nombreuses et vastes expériences/contributions qui existent de par la Francophonie. Certaines d'entre elles sont publiques et visibles comme l'initiative de la Khan Academy que j'ai déjà citée et que ce cours s'efforce de dégager, mais tellement d'autres sont invisibles comme les REL que le GTA de l'Université de Moncton a développées pour des clients comme le ministère de l'Éducation du Nouveau-Brunswick et celles que CFORP développe pour le ministère de l'Éducation de l'Ontario, REL qui sont bloquées d'accès mais qu'il conviendrait de libérer.

lundi 7 avril 2014


Sondage CLOM  REL2014—mi-session, dernier rappel!


Nous vous invitons à participer à notre deuxième sondage CLOM REL2014. Votre participation est anonyme et volontaire. Pour plus d’informations sur le sondage, voir ici https://www.surveymonkey.com/s/CLOM_REL_2014_2

 
Merci et bonne continuation dans le CLOM REL2014!

Hélène

vendredi 4 avril 2014

La dépense est-elle une valeur ajoutée au produit?

Je reçois une annonce de publication d'un livre traitant de conception ("ingénierie") pédagogique dont l'un des auteurs a naguère été mon collègue au Groupe des technologies de l'apprentissage à l'Université de Moncton: La formation en ligne. Les conseillers et ingénieurs pédagogiques. 20 études de cas.

À 49$ CAN, il n'est pas donné ce livre (env. 35 €). Pourtant, tout cela semble fort intéressant et j'aimerais pouvoir le consulter. Seulement voilà: mon historique récent de lecture "professionnelle" est exécrable. Combien de livres achetés et à peine entamés?! Pourtant, je ne puis m'empêcher de me demander si le fait de débourser des espèces sonnantes et trébuchantes n'ajoute tout de même pas une certaine valeur, symbolique à tout le moins, à l'objet pour le rendre plus susceptible à consommation justement? Car je ne présente guère un meilleur taux de consommation pour les ressources gratuites...

L'analogie s'étend d'ailleurs à des offres de formation gratuite, comme c'est le cas de nombreux cours en ligne ouverts et massifs, et à bon nombre d'autres choses. Cette gratuité n'enlève-t-elle pas une certaine "valeur" à l'objet? N'encourage-t-elle pas un comportement de butinage créant un public désengagé? L'inverse peut sans doute être invoqué également: s'il y avait une barrière financière, si basse soit-elle à l'accès, l'objet serait-il aussi largement consommé? Le consommateur deviendrait-il un critique intransigeant du fait de la valeur qu'il perçoit avoir investi dans l'entreprise, en regard de la valeur estimée du produit reçu?

Des questions pour moi complexes que j'ai hâte d'aborder en semaine 7 avec Sébastien Hache.

Nous avons créé un monstre!

Commentaire d'une enseignante au sujet de l'introduction de Google Éducation dans sa classe de (genre) 6e année. Ici, l'expression est prise au sens positif: une autre démonstration éclatante du pouvoir des technologies à engager les jeunes, bien davantage d'ailleurs que la méthode traditionnelle, cela va sans dire.
- Merci à Brigitte Besnard pour la référence!
Source

mercredi 2 avril 2014

Quelques perles au gré de mes pérégrinations

J'écrivais que plusieurs articles de participation n'ont pas été repris dans le Bulletin quotidien. Cela me chagrine et j'aimerais ici en mettre quelques-uns en valeur. Auparavant, je tiens également à assurer les participants que leurs contributions seront réunies dans les pages de compte rendus, même si cela doit être fait manuellement et après que cette première livraison du cours soit terminée, car c'est important: ces rendus sont les "actifs" du projet. Et puisque le cours demeurera en ligne et ouvert après cette première prestation, ces actifs sont une valeur ajoutée importante.

Rendons donc à César tous les honneurs qui lui échoient. Par ordre du plus ancien au plus récent, tiens (et pardonnez-moi d'utiliser les noms de blogue car leurs auteurs ne sont pas toujours clairement identifiés).
  • Il y a longtemps de cela, MOOC Itypa? Toi même! décrivait bien le phénomène observé dans le cours, à savoir que la vaste majorité butine, regarde, consomme sans s'engager. Écrire ce billet était déjà une belle forme d'engagement!
  • Voici un compte rendu de semaine deux, en plein dans le dense du sujet, alors que Gilbert Paquette nous entretenait de normes, interopérabilité et autres subtilités d'infrastructures de banque de REL, mon clom à moi s'interrogeait déjà sur l'usage pédagogique des REL, à titre de ses motivations à participer.
  • Répondant aussi au mot-dièse #CLOM_REL_BRER de l'activité 2 (semaine 2), NHW-PHYSIQUE nous offrait ses distinctions sémantiques en réponse à l'activité, un excellent sommaire d'une partie des concept présentés d'ailleurs.
  • J'ai aussi retrouvé avec plaisir l'ami Chicoine, érudit et philosophe à son habitude qui, d'une part, devise sur les courants derrière la formation ouverte et à distance (FOAD) et l'impact de l'ouverture des droits de propriété intellectuelle dans l'enseignement et l'apprentissage et, d'autre part, prend le contre-pied du mouvement REL en proposant, force références à l'appui, que l'originalité devrait demeurer un ingrédient essentiel de l'enseignement. Alors réutiliser, oui, mais pas sans le travail de créativité.
  • José Brito a produit son propre sommaire de la rencontre avec Isabelle Ramade, en marge des autres compte rendus produits durant le Hangout (dont le Framapad demeure la pierre angulaire, mais les autres sont ou seront également listés en compte rendus). À ce sujet, il convient de noter que nous produirons aussi les transcriptions de la majorité des rencontres synchrones.
  • J'espère encore que la carte conceptuelle produite par mon clom à moi, en réponse à l'activité 2 du module 1 de la semaine actuelle 5, verra le jour dans le Bulletin de demain. Je me croise les doigts car il s'agit là d'une excellente expérimentation offrant un rendu qui contraste fortement avec le-mien, ayant tous deux commenté sur la même vidéo. Un résultat on ne saurait plus différent!
  • Enfin, c'est Patricia Chauvard dont je me contente de citer le blogue qui remporte la palme du renforcement positif dernièrement, par ses nombreuses contributions et son assiduité. Merci à elle qui offrait d'être partie du panel hebdomadaire de la semaine avant de se désister. Elle s'est particulièrement intéressée récemment à la question du droit d'auteur et des licences.
Si j'ai ressorti toutes ces références, c'est que j'ai entrepris une liste des blogues participants, au départ de la liste OPML de Stephen et en complément à l'agrégateur de Brigitte Besnard. Et rappelez-moi de revenir avec une référence à Lucie Pearson!

De fonctionnement encore

Nous avons établi le modus operandi du CLOM REL à quelques reprises et de diverses manières. La façon donc fonctionne le cours est décrite dans la section Introduction du cours, et ce fonctionnement a été l'objet de la semaine 1. Plusieurs personnes n'arrivant pas nécessairement à syndiquer leur média ou à s'y retrouvé, un billet qui se voulait clarifier la procédure a été écrit, mais puisqu'avant d'en arriver à ce propos, l'auteur a écrit six paragraphes, la chose n'était pas nécessairement claire (...).

Rappelons donc que malgré les médias sociaux du cours (qui servent en réalité de complément pour satisfaire à différents styles d'apprentissage et de communication), les deux principales avenues de participation demeurent le site de cours, où résident tous les contenus et activités suggérées, et le Bulletin de nouvelles quotidiennes par lequel vous recevez les écrits des participants et des facilitateurs, ainsi que les commentaires faits par les participants sur n'importe quel de ces médias. Le blogue où sont écrites les présentes lignes n'est qu'un instrument d'émulation utilisé pour participer au cours, malgré que nous l'organisions également.

Au-delà de cette belle théorie, tout ne fonctionne pas à la perfection car vos articles bien identifiés (#CLOM_REL) ne sont pas tous syndiqués, même si la majorité le sont. Mais récemment, plusieurs articles syndiqués n'apparaissent pas dans le Bulletin quotidien! Et même les nouvelles discussions ne semblent pas remonter à la surface. Notre collègue Stephen Downes se penchera sur la question à son retour, car il est en Turquie où le site est bloqué en raison de son agrégateur des gazouillis Twitter (même s'il est caché).

Ceci dit, j'aimerais vous laisser sur cette vidéo que nous suggérait un participant (Bruno Tison) pour dynamiser les apprenants, écrivait-il, et les encourager à être proactifs. Bonne idée et merci!

mardi 1 avril 2014

Il ne suffit pas de mettre le livre en ligne, encore faut-il médiatiser avec pédagogie

L'activité 1.3 de la semaine 5 consiste à regarder une vidéo au choix et à commenter la pratique pédagogique, analyser la place des ressources, etc. J'ai donc choisi la vidéo intitulée Individualiser les apprentissages et accompagner les élèves avec les manuels numériques.

Au départ, il est une chose qui ne cesse de m'étonner, et c'est la diversité lexicale entre nos pays de la Francophonie. En effet, à prime abord, je ne suis pas certain en quoi consiste exactement un "manuel numérique" ou un "ENT". Il me faut rechercher le sens de l'acronyme au départ et ensuite réaliser qu'il s'agit de ce que nous nommons chez nous un SGCA (système de gestion des contenus d'apprentissage), traduit de l'anglais "LCMS" - Learning Content Management System.

Une fois les repères établis, je me suis attaché, en regardant la vidéo, à comprendre en quoi consistait le manuel numérique et comment il était utilisé. Il me semble qu'il s'agit d'un livre en ligne, texte, images et exercices. Et que les élèves sont encouragés à rester après l'école pour travailler dans l'ENT, en raison du fait j'imagine que l'école dispose de la connexion, des ordinateurs, etc. Ai-je bien compris?

Il semble manquer plusieurs choses importantes à cette présentation. Je passerai sous silence la démonstration que fait l'enseignement aux élèves quant à la façon de naviguer dans la leçon. Pour les habitants de la NetGen que je connais, il s'agit d'une incitation à mutinerie. Mais surtout, pour qui crée des contenus d'apprentissage en ligne, l'idée est surtout de rechercher l'engagement et l'interactivité.

Nos concepteurs pédagogiques prennent toujours le temps d'analyser le matériel d'enseignement, la pédagogie et le niveau d'objectifs visés pour prescrire une adaptation en ligne des contenus traditionnels. J'en donnerai un exemple simple que j'aimerais pouvoir partager plus tard dans le cours, si j'arrive à "désartibuler" la ressource de son environnement: il s'agit d'une animation (Flash car faite il y a de cela un certain nombre d'années) pour enseigner l'histoire de l'Acadie. Il y était question de la déportation des acadiens.
Source: Wikipédia
L'enseignant, en collaboration avec le concepteur pédagogique, a donc identifié les lieux, les événements et les gens de l'époque, bref les objectifs d'apprentissage. Ensuite, ils ont imaginé un parcours aux dénouements multiples, selon les décisions de l'apprenant. Ainsi, au départ de l'histoire, car il s'agissait bien d'une histoire racontée de différentes manières suivant les choix de l'élève, celui-ci choisissait s'il était François ou Madeleine (des noms que j'invente pour les besoins de la cause): des colons de l'époque qu'on leur présentait.

L'élève devenait alors un personnage et on lui présentait un contexte: telle année, le gouverneur décrète ceci, la situation au village est la suivante; que fais-tu? Suit une liste de choix multiples. Ensuite, l'histoire continue au gré des choix de l'élève. Voilà donc une ressource interactive à plusieurs embranchements. Elle peut être utilisée un grand nombre de fois, chacune avec des implications et des faits historiques différents suivant les choix de l'élève. Et en bout de ligne, les dénouements étaient historiquement rigoureux: François mourait du scorbut sur une île déserte de la Martinique, Madeleine aidait son père à s'enfuir de la prison anglaise, Madeleine s'enfuyait dans le bois avec ceux du village qui étaient de son avis et fondait une communauté qui perdure jusqu'à aujourd'hui, etc.

Voilà ce que nous concevions à l'époque comme étant un "objet d'apprentissage" que nous voulions placer dans un répertoire, le décrire pour le rendre trouvable, incluant les droits bien sûr, et permettre de le réutiliser dans n'importe quel contexte pertinent comme une ressource à l'intérieur d'un scénario imaginé par l'enseignant. Il resterait ensuite à parler de la pédagogie de cet enseignement: quel est le contexte - face à face? chaque élève a un ordinateur? asynchrone avec rencontre hebdomadaire? que doit alors faire l'élève avant de rencontrer l'enseignant? ou hybride alors, avec des classes traditionnelles en face à face et les contenus offerts en ligne en prime? Toutes sortes de variantes sont possibles à partir de ces trois situations de base.

C'était la pédagogie discutée au départ des objets d'apprentissage. Aujourd'hui que les ressources sont libérées et que le cadre de publication est démultiplié par les technologies distribuées dans les nuages, quelle est la nouvelle pédagogie des REL?