mardi 2 décembre 2014

Michaëlle Jean à la tête de la Francophonie!

Le Canada est ravi et très fier, particulièrement au Québec et au Nouveau-Brunswick, de l'élection de Michaëlle Jean au poste de secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). L'ancienne gouverneure-générale du Canada et journaliste d'origine haïtienne de Radio-Canada, préside maintenant aux destinées de cette importante organisation mondiale qui regroupe 57 états membres, 23 pays ayant statut d'observateur et 375 millions de personnes. Qui plus est, Mme Jean est la première non-africaine et la première femme à occuper le poste de secrétaire général de l'OIF. Le Nouveau-Brunswick et le Québec ont tous deux le statut d'états membres dans l'organisation, et le Canada en est le second plus important donateur.

Crédits: Vidéo CP à partir du Globe and Mail.
Allan Rock, ancien ministre libéral de la Justice et de la Santé dans le cabinet du gouvernement Chrétien et président de l'Université d'Ottawa, signe ce matin un article dans le Globe and Mail, félicitant la chancelière de l'institution (Mme Jean a été nommée chancelière de l'Ud'Ottawa en 2011, pour un mandat de quatre ans) et soulignant l'importance de son arrivée à la tête de l'OIF. Selon Christian Paradis, ministre canadien du Développement international et de la Francophonie, l'élection de Mme Jean pourrait marquer un tournant clé pour l'organisation.

Mme Jean fait déjà sienne l'orientation de développement économique de la Francophonie qui a été adoptée au 15e Sommet de la Francophonie à Dakar, se démarquant ainsi de l'action de son prédécesseur, M. Abdou Diouf qui est largement reconnu pour ses efforts de médiation dans les crises et les conflits durant ses dix années à la tête de l'organisation. Selon Allan Rock, c'est à M. Diouf que l'OIF doit d'avoir su éviter des crises majeures dans les dernières années, grâce en particulier à son habile diplomatie.

De grands espoirs reposent maintenant sur les épaules de Michaëlle Jean, particulièrement pour la cause des femmes dans la Francophonie. Elle saura à n'en pas douter faire appel à ses talents exceptionnels, en particulier à ses qualités de persuasion et de persévérance, pour répondre aux trois grands défis qui confrontent la Francophonie au moment où elle en prend la direction, soit (a) la bonne gouvernance et la protection des droits humains parmi les états membres, (b) le développement et la croissance économique des pays francophones, et (c) le statut des femmes, en particulier l'abus et la violence dont elles sont victimes, et leur exclusion des position d'autorité.


mercredi 26 novembre 2014

Rapport CC quant à la situation du bien intellectuel commun

D'année en année, la qualité médiatique du rapport annuel Creative Commons m'interpelle! En effet, le rapport 2014 se présente en sommaire infographique tout à fait attrayant. Plus intéressant encore à mon sens, le rapport annuel 2014 intitulé State of the Commons se lit comme une action de foi. Il s'agit en effet et à ne pas s'y tromper d'un idéal bien exprimé auquel on invite tous les gouvernements, les institutions et les personnes à souscrire.

Un idéal donc que nous partageons de tout cœur, et une mission à laquelle nous souscrivons, celle de convaincre notre entourage et nos organisations propres d'abattre leurs barrières et de penser la création et l'innovation autour du libre dès l'idée de départ.

Le rapport s'attache dans un premier temps à chiffrer de façon aussi rigoureuse que possible l'adoption du libre et sa progression depuis 2006, des statistiques tout à fait encourageantes même si de tels chiffres sont difficiles à appréhender. On mentionne ensuite la nouvelle version 4.0 des licences, une consolidation étonnante du libre accès à travers les langues et les juridictions, un travail colossal qui dure depuis sept ans et intègre les lois de 35 pays (CC0 quelqu'un? - moi je n'en avais jamais entendu parler)!

On constate ensuite comment des organisations importantes comme l'UNESCO et la Hewlett Foundation épousent la cause et contribuent à son adoption à travers le monde. Le rapport conclut en examinant les défis qu'il faut encore confronter, notamment le manque de transparence des gouvernements qui tendent à prendre des décisions majeures derrière des portes closes, et les directions pour l'organisation en termes de ses priorités. Cette dernière section est particulièrement intéressante: de nouvelles technologies pour le bien commun, comme le développement d'une app pour demander les photos voulues à l'archive globale; et la création d'un institut global de leadership pour former les leaders aux valeurs et à l'implantation du libre, deux initiatives qui m'ont particulièrement interpellé.

Je vous invite à consulter le rapport CC 2014, présenté de manière exemplaire à mon avis, pour prendre spécifiquement connaissance de ces détails. Quant à moi, je sais quel drapeau j'aimerais ajouter à cette image (!!):


vendredi 17 octobre 2014

Participez à la semaine internationale du libre accès

C'est du 20 au 24 octobre 2014 que se déroule cette année la semaine internationale du libre accès, sous la thématique Génération ouverte.

Le Groupe des technologies de l'apprentissage participe à sa manière en collaborant à la mise sur pied des activités de l'Université de Moncton visant à marquer l'événement.

Nous serons actifs dans les médias sociaux avec le mot-dièse #libreaccesudem, plus particulièrement à partir de la page Facebook de la Bibliothèque Champlain.

jeudi 2 octobre 2014

Premier Forum du Réseau francophone de l'innovation, à Namur

J'ai été convié à participer au premier Forum du Réseau francophone de l'innovation la semaine dernière, à Namur. J'intervenais à titre de "discutant" dans l'atelier sectoriel du Numérique et de l'économie du savoir, l'un des quatre thèmes transversaux recoupant les divers aspects de l'innovation. Les trois autres thématiques dites transversales sont l'Agro-alimentaire, les Technologies et l'économie vertes, et les Industries culturelles et l'économie de la culture.

Nguyen Thi Ngoc Lan, Pierre Ouedraogo, Yves Miezan,
Jean-Michel Cornu et Florent Youzan
Pierre Ouedraogo, directeur de la Francophonie numérique à l'OIF*, présidait cet atelier qui était animé par Yves Miezan, de la  Fondation africaine des logiciels libres. Y participait également, Louise Bertrand de l'IFADEM** avec qui le GTA*** a développé son récent cours en ligne ouvert et massif (CLOM) portant sur les ressources éducatives libres (REL).

C'est Jean-Michel Cornu, de Forum InnovAfrica, qui a lancé les discussions en citant cinq études de cas qu'il a présentées comme autant d'histoires d'innovations africaines basées sur les technologies. InnovAfrica agit véritablement comme un pionnier en ce domaine, utilisant le libre et l'entrepreneuriat pour aider les acteurs locaux à "monter en compétences" pour reprendre le vocabulaire de Jean-Michel.

Florent Youzan, Nom inconnu, Louise Bertrand,
Denis Cocconcelli, Michelle Mongo
Ce témoignage a bien mis la table pour accueillir Henry Nyakarundi, un jeune innovateur qui a raconté son idée d'entreprise et comment il la bâtit, un prêt et une amélioration (innovante) à la fois. Pour l'instant, j'aimerais revenir sur quelques-uns des points que j'ai touchés lors de mon intervention:
  1. Le numérique se prête particulièrement bien à l'innovation, par son maillage dans tous les aspects de nos interactions quotidiennes avec l'environnement, comme on l'envisage au premier plan. Mais le numérique se prête aussi à l'innovation par la nature même du média. J'en voulais comme exemple le concept de programmation orientée objets qui a été popularisé vers la fin des années 90 et qui demeure aujourd'hui l'un des fondements de la programmation. Dans ce modèle, chaque fonction encodée séparément devient une unité autonome éventuellement incluse dans un ensemble supérieur de fonctions qui ensemble fondent à leur tour une nouvelle entité cohérente pouvant être utilisée dans un autre contexte. Les développeurs travaillent donc avec des librairies d'objets et c'est ce même concept qui a donné naissance aux objets d'apprentissage que nous connaissons maintenant sous l'appellation de REL. Les REL, comme tout le domaine du libre dans le numérique, sont elles-mêmes à la base d'une révolution dans l'apprentissage, révolution qui procède bien sûr de l'innovation!
  2. Le libre et l'innovation permettent à leur tour l'émergence de nouveaux modèles d'affaires. J'en donnais des exemples bien connus pour les participants à REL 2014, ainsi que d'autres comme la technologie perturbatrice qu'est la voiture électrique (non pas pour le libre, mais bien par l'innovation fondamentale qu'elle représente dans une industrie omniprésente de l'activité humaine), un fabuleux potentiel de bouleversement de l'économie mondiale.
  3. Un bémol quant à la nature de l' "innovation". Le mot évoque immanquablement les technologies, comme les nouvelles plateformes mobiles et les applications associées à des appareils destinés à faire mieux et plus rapidement sans intervention humaine ou au service de l'humain. Le mot évoque aussi les nouveaux secteurs industriels comme la nanotechnologie, la génétique, les biotechnologies et tant d'autres. Pourtant, l'innovation c'est aussi la capacité de poser un regard neuf sur l'environnement quotidien et d'imaginer de nouvelles façons de faire les choses. J'en donnais comme exemple la belle histoire du Réseau des cafétérias entrepreneuriales (que je ne reproduis pas ici, mais que je vous invite à consulter).
  4. J'ai aussi questionné l'éléphant dans la pièce et les dinosaures dans la salle. L'éléphant à mes yeux était l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) qui participait au Forum avec le statut de partenaire privilégié. Ituku Elangy Botoy en présentait d'ailleurs la composante registre de brevets du projet Ardi. Je qualifie cette présence et ces initiatives d' "éléphant" parce que nous étions nombreux à être étonnés d'entendre présenter la propriété intellectuelle sous son volet des interdits, des barrières, des protections, voire même de la déception**** sans pour autant questionner cet état de faits alors que pour l'innovation justement, particulièrement dans le domaine du numérique, c'est le modèle du libre qui émerge et permet une nouvelle économie. J'ai pour ma part mis l'accent sur le fait que libre ne va pas à l'encontre de la propriété intellectuelle, au contraire, mais qu'il convient d'en comprendre les fondements (en particulier le fait que d'apposer une licence ouverte ou libre protège toujours la propriété intellectuelle, en indiquant les droits d'utilisation plutôt qu'en laissant planer une couverture d'interdits) pour que les pays du Sud ne se contentent pas de reproduire les modèles périmés du Nord (comme ces registres à accès protégés), mais qu'ils prennent plutôt la balle au bond et partent de pratiques novatrices comme justement le libre. Le lecteur aura bien sûr compris que les dinosaures dans la salle étaient tous ceux qui souscrivent encore à ce vieux modèle de propriété intellectuelle sans comprendre combien la main-mise des groupes d'intérêts bien financés est néfaste pour le reste de la société. Bref, le syndrome sociétaire dénoncé dans le slogan Nous sommes les 99%*****. Somme toute, cet équilibre nécessaire entre la propriété intellectuelle et le libre est bien traduit, au point 9 de l'Appel de Namur.
  5. En guise de conclusion, j'ai suggéré que le plus grand potentiel d'innovation réside sans doute chez les jeunes, pour leur perspective audacieuse et anti-conformiste, et chez les femmes, en raison de leurs préoccupations alternatives et complémentaires. J'ai aussi suggéré qu'il était important de favoriser les nouveaux modèles d'affaires que permettent le mariage du numérique et du libre, et de participer aux communautés innovatrices. J'ai mis un accent particulier sur le potentiel des nouveaux modèles pédagogiques que permettent les technologies, particulièrement la pédagogie inversée dans les CLOM (en écho à Louise Bertrand), et la redistribution des ressources enseignantes qui devient un corollaire possible du CLOM lorsqu'on le sert "wrapped". Enfin, j'ai fait une mise en garde à l'encontre du miroir aux alouettes que peuvent être les technologies lorsqu'elles sont discutées entre individus bien nantis alors que la fracture numérique, loin de se résorber, tend à s'agrandir.
__________________
* Organisation internationale de la Francophonie
** Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres
*** Groupe des technologies de l'apprentissage (Université de Moncton)
**** En matière de stratégie militaire: Mesures visant à induire l'ennemi en erreur, grâce à des truquages, des déformations de la réalité, ou des falsifications, en vue de l'inciter à réagir d'une manière préjudiciable à ses propres intérêts.
***** Voir aussi le dossier La Presse des Indignés et sa réféfence Wikipédia

dimanche 14 septembre 2014

Autre exemple remarquable de l'innovation avec les nouveaux médias

Stefanie Nolen est une journaliste engagée, récipiendaire de nombreuses distinctions, en particulier pour sa couverture humanitaire des conditions des femmes et des plus démunis sur la planète. Sa nouvelle assignation l'a emmenée en Amérique du Sud où elle a couvert avec brio la récente Coupe du monde de football. Aujourd'hui, elle tourne son attention vers l'Uruguay où deux artistes documentent les racines d'un pays, une vidéo à la fois, chacune de ces vidéos réunissant des dizaines de clip YouTube, repiqués et narrés.


C'est une entreprise remarquable qui demande à Agustin Ferrando et Fernanda Montoro 40 heures de travail par semaine. À tel point que leur passion a dû passer, après un an de travail, d'une vidéo par semaine à une aux deux semaines plutôt, faute de n'avoir pu trouver un modèle économique leur permettant de poursuivre leur entreprise sans adultérer leur produit. Et ce n'est pas faute d'offres; plutôt une question d'intégrité artistique.

Le résultat est un canal YouTube intitulé Tiranos Temblad qui connaît un succès national dans ce petit pays dont la seule notoriété semble être de demeurer inconnu du monde entier. Ferrando et Montoro poursuivent leur croisade, encouragés par le succès populaire qu'ils connaissent et le sentiment que chacune de ces voix uniques tirées des histoires familiales qui les entourent traduisent ensemble le tissu d'une nation, plus authentiquement qu'aucun autre média ne saurait le faire.

Les vidéos sont en espagnol, les articles de référence en anglais, et le monde dans lequel nous vivons résolument sans frontières. Mon intérêt pour l'histoire vient du repiquage de médias libres en un nouveau média ouvert, une pratique innovante en soi, et aussi de ce que Montoro était une orthodontiste qui pratiquait à Londres quand elle a rencontré Ferrando. La passion artistique l'a amenée à revenir dans son pays pour vivre pauvrement d'une pratique qui l'interpelle fondamentalement.

lundi 8 septembre 2014

De l'état actuel du libre en éducation: perspective de Downes

Dans cet article de Stephen Downes en date du 20 juillet 2014 et intitulé Beyond Free ‑ Open Learning in a Networked World, l'auteur propose que l'émergence du libre en éducation et dans nos institutions d'enseignement supérieures est encore et sans cesse bloqué par les intérêts mercantiles, malgré les apparences et malgré les professions de foi. Il appuie son propos d'un nombre impressionnant d'exemples et de sources prestigieuses qui, à elles seules, valent la lecture de l'article, question d'entrapercevoir le paysage intellectuel qu'habite Stephen.

Vous voudrez prendre 30 minutes pour parcourir cette (longue) analyse tout horizons des défis que rencontrent le libre et l'accessible en éducation et dans nos sociétés. Downes suggère nombre d'alternatives aux outils propriétaires et aux environnements habituels tout en dénonçant les multiples stratégies que déploient les entreprises et les intérêts privés pour s'approprier les contenus et ériger des barrières autour de contenus qui de tout temps ont appartenu au domaine public.

De fait, j'ai tellement aimé que j'ai demandé à Google de traduire et que j'en ai révisé les premières lignes, après quoi j'ai été interrompu, mais si d'autres veulent prêter main forte dans cette tâche, le document sera plus abordable pour la Francophonie. Pour ma part, j'ai trouvé cette perspective aussi rafraîchissante qu'importante!

mardi 12 août 2014

Un "projet d'été" fort concluant

Il est parfois des surprises heureuses qui nous attendent au retour des vacances. C'était le cas dans le courrier des internautes au site Rel 2014. Et quelle belle surprise!

Il s'agit d'une dénommée Kelly Campbell, d'Educator Labs, qui écrivait pour nous faire part de son projet d'été qui consistait, pour son équipe d'internes et bibliothéconomistes, à compiler une liste de "leçons" pratiques et amusantes pouvant servir pour les classes estivales et au-delà.

Je place le mot "leçons" entre guillemets parce que c'est le mot qu'elle a utilisé, mais le seul lien que j'ai eu le temps d'explorer constitue davantage un logiciel. Un logiciel épatant au demeurant:


Je dirais donc qu'il s'agit davantage de ressources dont voici la liste*:

* À noter qu'Educator Labs étant situé en Caroline du nord, aux États-Unis, la communication courriel reçue est en anglais (j'ai traduit les titres de catégories) et tous les sites référencés le sont également.

Vous verrez toutefois, en examinant l'image ci-dessus, que le logiciel "Algodoo" que j'ai installé à partir de la liste des activités de mathématiques pour les jeunes se présente dans la langue de choix de l'utilisateur.

Ce logiciel est très bien fait, avec tous ses menus, son guide d'utilisation et ses activités de familiarisation. À lui seul, il présente un potentiel d'enseignement de la physique élémentaire pour tout un semestre au moins. Et il ne s'agit là que d'une ressource dans la seule liste des activités de mathématiques...

Curieux, j'en ai lu davantage sur Educator Labs et j'ai découvert qu'il s'agit d'un regroupement de bibliothécaires scolaires et de spécialistes médiatiques qui agissent comme bénévoles pour trouver et réunir les meilleures ressources d'apprentissage en ligne. À ce titre, l'environnement Graphite auquel appartiennent ces ressources de mathématiques dont fait partie Algodoo par exemple, offre une évaluation de la qualité des logiciels et un filtrage des ressources par pertinence.

Ce principe de la qualité d'abord, de la pertinence en enseignement et de gratuité semble être le fil conducteur guidant les bénévoles d'Educator Labs ayant participé à ce projet de recensement des banques de ressources éducatives libres. Cette approche est garante de résultats pour les éducateurs qui y cherchent des ressources. Reste pour nous à filtrer par la langue et à adapter les ressources qui sont en anglais uniquement.

Je serais curieux de savoir quelles autres REL vous découvrirez, utiliserez, aimerez et adapterez dans cette liste. Prière de commenter pour nous en informer!

Note: Mme Campbell cite dans son courriel le billet suivant de Sylvain Denis qui a été syndiqué par la sauterelle. M. Denis établissait lui-même une liste de réseaux de soutien à l'enseignement, et Mme Campbell demandait si nous en avions trouvé d'autres. Je lui ferai part de la liste qui a été développée durant la semaine trois du cours, à défaut pour le moment d'avoir une base de données plus compréhensive.

vendredi 25 juillet 2014

"Why Open" - un cours de l'université Peer 2 Peer (août 2014)

L'université P2PU annonce la tenue d'un CLOM intitulé Why Open au mois d'août. J'avais déjà beaucoup aimé toutes les notions de libre que j'avais trouvé dans un cours d'introduction à la science de la P2PU, alors je le recommande.

Il n'en fallait pas plus pour que Peter Reed, du North West Open Educational Resources Network, annonce qu'ils ont eux-mêmes facilité le cours de David Wiley intitulé Intro to Openness in Education sur cette même plateforme. Leur site est vraiment une belle ressource en matière de REL et Peter souligne qu'il a d'ailleurs utilisé l'application de visualisation de balises de Martin Hawksey pour créer une illustration de la participation dans ce cours.

Enfin, pour ne pas être en reste, les gens du JISC Ripple project mentionnent qu'ils gardent en ligne une collection de ressources utilisées pour l'enseignement de leurs ateliers sur l'éducation libre dans l'enseignement supérieur. Vous me direz si vous arrivez à faire jouer les vidéos vantées comme étant "courtes et pertinentes" sur les questions de Creative Commons et de, justement, "Pourquoi le libre?"... car moi je n'y trouve pour l'instant qu'une bande sonore. Mais le tout regorge de tout de même de ressources dignes d'exploration.

mercredi 16 juillet 2014

CLOM pour la réussite universitaire: une présentation au Colloque UdeM

Dans la foulée du rapport REL 2014, il me fait plaisir de pointer également vers une présentation que j'ai faite, le 4 juin dernier, au Colloque d'appui à la réussite de l'Université de Moncton.

Bien que cette ressource soit incluse dans les références du rapport pré-cité, je crois qu'il est important de la ramener un peu à la surface car la réflexion qui l'accompagne explore tout le phénomène des CLOM.

En effet, plutôt que de me concentrer sur un compte rendu du CLOM, j'ai tenu à expliquer ce phénomène, à faire la genèse du projet, à en dégager des constats préliminaires et à explorer comment un tel outil de CLOM est utilisé par une grande université américaine avant de proposer des avenues d'innovation à l'Université de Moncton.

Donc bien plus qu'un simple constat, cette présentation se voulait une exploration d'un phénomène technologique porteur d'un potentiel important de changement de paradigme pour l'enseignement supérieur. Deux pas de recul, un brin de boule de crystal et on saupoudre de suggestions d'action dans l'espoir que certaines d'entre elles résonneront parmi les penseurs stratégiques qui tracent la voie de l'enseignement supérieur, à l'UdeM particulièrement.

Et pour conclure, précisons que le titre du présent billet réfère à l'une des suggestion de cette présentation au Colloque sur l'appui à la réussite: pour soutenir les étudiants de notre institution, pourquoi ne pas instaurer un CLOM produit par l'université et traitant de tous les aspects de la vie universitaire, non pas seulement les études, mais également la recherche de loyer, l'alimentation, la gestion financière, la recherche d'emploi à temps partiel, les déplacements, les opportunités en région, les groupes de soutien, etc?

Compte rendu REL 2014 et recommandations

Il me fait plaisir de partager avec la communauté des participants à notre CLOM maintenant terminé (#clom_rel) le compte rendu de projet récemment transmis à l'Organisation internationale de la Francophonie.

Le lecteur intéressé y trouvera un sommaire des réalisations, incluant l'approche pédagogique et les résultats. Certaines statistiques découlant des sondages ainsi que les commentaires que nous ont transmis les participants y sont également réunis.

La partie "actionnable" si je puis dire est sans conteste la plus intéressante. En effet, nous offrons dans ce rapport six recommandations d'action qui d'établissent comme suit:
  1. Évaluer les retombées de REL 2014
    Par l'organisation d'une rencontre où seront réunis des représentants de l'équipe de gestion, des experts et des participants.
  2. Diffuser des formations ponctuelles de courte durée à des clientèles spécifiques
    Les chaînes de travail identifiées dans la recommandation suivante (#3) feraient l'objet de ces formations ponctuelles.
  3. Déterminer les flux de travail essentiels à l'opérationalisation des REL
    Pour plus de simplicité, l'équipe d'évaluation (recommandation #1) devrait identifier ces flux de travail caractéristiques des REL.
  4. Doter la Francophonie d'un portail des REL
    Plus qu'une plateforme de formation, ce portail doit offrir un mécanisme de communication entre les participants de la communauté, et surtout un mécanisme de capture continue de toute l'information développée par la Francophonie autour des REL: acteurs, nature des initiatives, ressources développées.
  5. Développer un mécanisme ouvert d'accréditation pour la formation continue touchant aux REL
  6. Promouvoir un comité directeur pour la communauté francophone des REL
    Cet effort d'accompagnement à la naissance d'une communauté ne devrait être perçu que comme un effort à court terme. En effet, quand les leaders auront été dégagés, que le portail aura été créé et que les communautés auront vu le jour, nous croyons que le mouvement des REL francophones deviendra autonome.
Dans l'attente des retombées de ce projet, nous vous invitons à commenter et à réagir. Vous pouvez émettre des gazouillis sur Twitter avec le mot-dièse #clom_rel. Vous pouvez laisser un commentaire sur le présent article. Vous pouvez aller bloguer/lire/réagir sur aliboron.org. Ou vous pouvez écrire sur votre propre blogue, en utilisant le mot-dièse et en souhaitant qu'une prochaine édition du Bulletin de nouvelles vous diffuse; pour plus de sûreté, annoncez votre billet sur Twitter (toujours avec le mot-dièse #clom_rel) ou sur notre communauté Google.

dimanche 15 juin 2014

Gaby Amaranto - De la periferia à la chanson thème de la coupe du monde FIFA, par le libre

C'est une belle trajectoire que nous décrit l'excellente Stephanie Nolen, chef d'antenne pour le  Globe and Mail en Amérique latine. #clom_rel

Fille de banlieue, la periferia des grandes Sao Paulo et Rio de Janeiro, Gaby Amaranto chante le "quétaine" local (pour ceux qui ne sont pas familiers avec l'expression, "quétaine" au Québec est découlé des publicités de la compagnie K-Tel, circa 1970 alors que cette multinationale s'escrimait à vendre des disques populaires et produits miracles à 9,99$, deux pour le prix d'un, à grands renforts de publicité criarde; tellement de mauvais goût et bon marché qu'est née l'expression) : le tecnobrega ou, plus littéralement, le techno vulgaire.

Sauf que voilà, cette musique dite vulgaire ou démodée est celle du peuple et Mme Amarantos se réclame du pouvoir populaire. Et c'est ici que l'histoire de son ascencion rejoint le libre, plus exactement les modèles économiques du libre. Stephanie Nolen nous dit qu'elle et les artistes tecnobrega donnent les copies maîtresses de leurs enregistrements à des pirateurs qui les copient et les revendent pour quelques sous. Ils gagnent leur vie en vendant des billets de spectacle et c'est ainsi qu'une artiste comme Gaby Amaranto devient tellement connue que "LA" grande multinationale Coca-Cola vient frapper à sa porte pour lui demander de chanter Copa de Tudo Mundo, la chanson thème de leur pub pour la Coupe du monde de foot, au Brésil.

Le plus beau de l'histoire demeure sans conteste la modestie terre à terre de cette chanteuse maintenant riche et célèbre. Elle a insisté auprès de la grande étiquette qui l'a récemment découverte pour conserver le droit de distribuer gratuitement ses CDs. La compagnie y trouve son profit de la manière suivante: l'artiste continue de donner sa musique sur des CDs contenant quatre ou cinq pistes dans une mince enveloppe papier alors que la compagnie distribue le produit complet à valeur ajoutée contenant aussi des vidéos. #CLOM_REL_7M1A4

À savoir si un clip audio ou vidéo constitue ou non une REL, ce n'est pas important: elle peut le devenir, à preuve...
D'accord, il ne s'agit pas là de Gaby Amaranto, mais plutôt de Novo Amor (Ao Vivo), du groupe Banda Diavù, mais j'ai trouvé cet exemple de pop brésilien encore plus probant dans ce qu'il a de kitch !

jeudi 22 mai 2014

panOpen, plateforme de gestion de REL pour l'enseignement universitaire

J'ai suivi aujourd'hui une conférence en ligne parrainée par Creative Commons. Cable Green a présenté Brian Jacobs et son équipe qui ont fait une démonstration de panOpen.

Il s'agissait surtout de faire connaître ce modèle d'affaires particulier et d'aider les REL à devenir plus communes dans l'enseignement. Brian et son équipe ont expliqué comment ils ont validé une trentaine de publications libres, avec une équipe académique, pour les ajouter à la librairie de RELs de panOpen; 5,000 questions quiz ont été générées à partir de ces livres de cours.

La plateforme est maintenant live depuis la mi-avril et on peut voir les œuvres dans la collection, quelles institutions et professeurs les utilisent, ainsi que des évaluations par les utilisateurs en réponse à trois questions. Je ne suis pas certain, mais je crois qu'on peut lire le livre en s'inscrivant à la plateforme, à explorer.

Quiconque peut donc utiliser panOpen pour se créer une collection en y ajoutant des titres, mais surtout l'intérêt étant que les utilisateurs peuvent modifier les œuvres à volonté. Le modèle d'affaires semble assez complexe pourtant (et il demeure obscur dans les détails), chacun recevant apparemment des royautés à commencer par les détenteurs de paternité en allant jusqu'à l'institution, sans oublier bien sûr panOpen.

J'espérais que la conférence aurait été enregistrée, mais cela ne semble pas être le cas. Qu'à cela ne tienne, voici les notes de rencontres (en anglais) avec une liste de questions/réponses, pour ceux qui seraient intéressés.

Aliboron, un travail de persévérance (#CLOM_REL_Constats)

José Brito signe et persiste. Il a voulu relever le défi d'assurer un suivi à l'initiative du CLOM REL 2014 et, de sa propre initiative, il a bricolé un environnement de suivi sur une plateforme Drupal, le tout hébergé chez aliboron.org.

J'ai trouvé l'initiative louable au début, mais j'avais peu d'espoirs de voir s'épanouir cette envolée. Voilà toutefois que José confond les sceptiques par son travail de fourmi, à recenser les sources, rassembler les apôtres et leurs œuvres, structurer un environnement cohérent.

En bout de ligne, ce "lieu" créé par José est bien articulé et constitue à mon avis l'un des pôles que nous aimerions voir se dessiner dans la communauté francophone des REL. Les causes ont tendance à s'y confondre. En effet, comme pour REL 2014, il n'est pas évident de dissocier les ressources elles-mêmes de la plus grande cause du libre - et c'est d'ailleurs là ce qui motive davantage bon nombre de participants, à mon avis. Se greffent en particulier à cette famille d'affinités: le logiciel libre, le libre accès au sens anglo-saxon des répertoires de publications scientifiques ("Open Archive"), les licences libres (Creative Commons) et, bien sûr, les pratiques éducatives libres.

J'aimerais conclure sur un idéal que j'avais en débutant ce projet de CLOM, celui de voir se dessiner un portrait global des communautés du REL. J'imaginais un graphe de graphes où, comme dans un réseau de neurones interconnectées, un individu possède différentes identités pertinentes à recenser au sujet des REL: professionnelle, spécialisation (REL), intérêts et sociale. Chacune de ces identités se traduit par sa participation à des travaux témoins, comme un blogue, une plateforme, des publications, un portfolio, etc. En bout de ligne, en vertu de cette information, on peut obtenir un portrait global de la diaspora REL francophone: personnes, lieux, médias, œuvres, communautés. Bref, et à nouveau, une illustration par graphe d'une base de données RDF qui pourrait ressembler à ceci (genre):
Source: Martin GrandJean, blogue Digital Humanities et Data Visualization
Pour n'y être pas parvenu, je lève d'autant mon chapeau à l'initiative de José que j'appuie. Et du coup, je me questionne sur la motivation à persévérer: qu'est-ce qui pousse tous ces participants assidus que nous avons retrouvés dans le cours à chaque jour mettre de côté leur quotidien et les incessantes interpellations médiatiques, publicitaires, sociales et autres pour attribuer du temps à un sujet en particulier? Cette question me fascine toujours.

vendredi 16 mai 2014

En soutien à l'éducation dans les pays en développement #clom_rel

#mim14 -   Un atelier sur l'utilisation des données ouvertes intitulé Making it Matter avait lieu ce vendredi 15 mai, à Londres. Ainsi donc, j'étais en ligne à 6h AM, heure locale pour suivre l'atelier, une rare motivation pour moi.

Je crois que l'intérêt venait de ce que nos cousins anglo saxons sont tellement avancés en matière de ressources éducatives libres, particulièrement au Royaume-Uni, et donc que leurs débats et réalisations sont d'autant plus importants à suivre pour en tirer des pratiques exemplaires. Il importe toutefois de souligner que l'atelier portait davantage sur les données libres que les ressources comme telles, une distinction importante qui fait que mon principal centre d'intérêt n'a pas été assouvi. Mais qu'importe…

Qu'ai-je donc appris dans cette conférence? Tout d'abord, une superbe organisation pour les participants à distance grâce à une page dédiée à cet effet, page contenant non seulement toute l'information sur l'événement (url, mot-dièse #mim14, vidéo de l'événement, etherpad pour les conciliabules des groupes en ligne), mais même un formulaire de question, l'application de partage par médias sociaux (Like de Facebook, +1 de Google et Twitter), flux Twitter et information de contact.

Parlant de la technique, pour bien organisée qu'elle soit, cela n'a pas empêché les cafouillages, mais justement la régie impeccable a été en mesure de redresser la situation. Le tout était assez complexe avec la présentation des débats en salle par vidéo ruisselée en direct sur Hangout, la présentation de vidéos préenregistrées de la part de conférenciers qui n'avaient pu se déplacer, et même l'intervention synchrone d'autres présenteurs en ligne. Chose intéressante, c'est justement lorsqu'un de ces conférenciers à distance a cherché à partager sa présentation que l'événement a coupé, comme il nous arrivait avec le #CLOM_REL. Heureusement, après une dizaine de minutes de silence, l'atelier a pu de nouveau être ruisselé en direct.

Autrement, j'ai associé des gens à des initiatives. Marieke Guy - que je connaissais déjà par correspondance - à l'Open Education Workgroup. Pat Lockley @Solvonauts (moteur de recherche pour REL) et Steven Haggard à D2L (consultant pour la compagnie) aussi. Et surtout, l'excellent concentré d'outils et initiatives en données ouvertes et liées qui est rassemblé sur la page de concours du projet LinkedUp. Je me suis assuré de "regazouiller" les urls des présentations qui n'apparaissaient dès lors plus dans le flux Twitter #mim14, mais bien dans le-mien (@RobbieRobSki), comme celle-ci par exemple.

mardi 6 mai 2014

La plateforme gRSShopper continuera son travail !

Je reproduis ici un commentaire que j'ai apporté en réponse à la discussion qui a lieu ici:
À noter que oui, la plateforme continuera son travail de syndication et donc quand vous postez avec le mot-dièse #clom_rel, votre article est ajouté à la liste des billets ayant trait au cours sous l'item de menu Participer => Blogues des participants.

Seulement que voilà, en l'absence du Bulletin, il n'y a pas moyen de savoir qui a récemment ajouté un article et alors il faut soit consulter chacun des blogues inscrits dans la page ci-haut mentionnée et essayer de déterminer s'il s'est ajouté un article, une méthode que personne ne voudra suivre, ou aller voir l'agrégateur créé par Brigitte Besnard et vérifier dans les billets récents lesquels concernent le CLOM REL - car dans cet agrégateur, tous les articles des blogues inscrits sont réunis, et non seulement les billets relatifs au REL 2014... Bref deux solutions peu pratiques.

Dans l'attente de la résolution de la question de la plateforme, je pense toutefois que l'annonce sur Twitter de tout billet publié relativement au cours fonctionnera parfaitement et permettra de retracer facilement tout ce qui s'écrit sur le sujet.
Il suffirait pour chacun de prendre l'habitude d'émettre un gazouillis à chaque fois qu'il ou elle écrit sur le sujet des RELs et pouf! - le tour est joué.

Je n'aborde pas pour l'instant ce qui pourrait être fait pour faciliter la découverte des ressources créées durant le cours, en sus bien sûr de ce que je suggérais dans un billet récent (voir le poste: Compiler, recommander, planifier). Je pense simplement que, comme le suggérait Stephen Downes durant la dernière rencontre synchrone, l'idée d'une autre plateforme pose tout une nouvelle série de défis: qui la développe (José Brito a entrepris ce tour de force, motivé par sa seule passion), combien de temps cette solution sera-t-elle maintenue, qui l'alimentera (sur la base du sondage, pour l'heure une dizaine de personnes se disent intéressées) et tout cela sans le bénéfice d'avoir constaté la convivialité de l'outil. Par exemple, est-ce que je veux abandonner l'archive publique de billets pour ce projet pour aller plutôt bloguer sur aliboron? Ce ne serait pas logique.

Donc pour l'instant, je dirais de ne pas trop nous emballer à créer des outils alternatifs (beaucoup d'investissement sans assurance que d'autres se joindront) sans le bénéfice d'un retour systématique qui pourrait être organisé autour d'un autre événement de l'OIF et auquel les experts du cours ainsi que certains participants pourraient être conviés.

lundi 5 mai 2014

panOpen: Un nouveau modèle d'affaires en éducation libre (#CLOM_REL_7)

Cable Green, directeur des initiatives de sensibilisation à l'importance de Creative Commons pour l'éducation libre (mon interprétation de son titre) annonce une discussion publique avec Brian Jacobs, le pdg de panOpen. Il qualifie cette initiative d'un exemple des nouveaux modèles d'affaires émergents dont nous discutions en semaine 7, avec Sébastien Hache.

Voici les détails de cette conférence Web en anglais, pour ceux que cela intéresse:
Titre: Un modèle renouvelable pour les REL (A sustainable model for OER)
Date: 22 mai
Heure: Midi (Pacifique) / 15h00 (Est) / 19h00 (UTC)
Inscription: https://attendee.gotowebinar.com/register/914567533121475074Sommaire: Le Dr. Brian Jacobs, fondateur et directeur général de panOpen, dirigera une discussion portant sur la plateforme de REL récemment dévoilée par panOpen. Parmi les sujets abordés, mentionnons:
  • Faire face au principaux défis rencontrés par le mouvement des REL aujourd'hui
  • Notre réponse: un modèle renouvelable pour répondre à ces défis
  • Idées pour s'impliquer dans les initiatives de REL de panOpen
M. Jacobs fera une présentation pour la moitié du temps de conférence, le reste étant dévolu aux Q&R.

jeudi 1 mai 2014

Que de richesses!

La semaine 8 s'est terminée sur la question de savoir s'il y avait lieu de poursuivre les échanges et le travail du CLOM REL 2014. C'est là que j'ai d'abord pris connaissance d'une preuve de concept provisoire de plateforme Drupal pour réunir la communauté en un point central. Je partage tout à fait la prémisse de José Brito, l'auteur de cette initiative, en ce que c'est le réseau des participants regroupés autour du CLOM qui importe. C'est ainsi qu'il propose un outil où chacun pourrait bloguer, discuter, cataloguer et développer. Un concept qui se présente très bien à première vue et qui vaut la peine d'être exploré à mon avis. Je vous propose de le tester pour alimenter José.

Michèle Drechsler y va pour sa part d'une proposition d'ateliers dans Cloudworks, ce qui nous ramène directement aux très riches contenus de sa semaine de cours, comme ici par exemple. Tout ceci m'a intrigué au point où j'ai voulu consulter le Framapad des notes prises durant la semaine 8. Passer de l'environnement structuré en quatre phases de Mme Drechsler au "bazar" de nos notes... Un bazar qui s'est tout de même avéré très riche.


Dans un premier temps, mon coup de cœur va certes au Flipboard de Brigitte Besnard! Elle en a fait une démonstration convaincante dans cet exemple, y réunissant toutes sortes de sources qui ont l'avantage de se présenter d'une manière aérée, plaisante et conviviale. Il revient alors à l'auteur (designer pour alimenter Michèle) d'y apporter sa propre logique de création - je ne sais pas encore à quel point facilement, ne l'ayant pas essayé - d'une ressource d'apprentissage tout à fait engageante.

C'est dans le Framapad que j'ai également trouvé un exemple pertinent à notre contexte, soit le travail de capitalisation réalisé par un groupe de participants engagés dans le CLOM Itypa pour en faire un survol axé sur l'essentiel. Cette approche m'intrigue car je considère qu'il nous faut absolument procéder de la même manière en vue de réunir en un point central toutes les contributions significatives de REL 2014, soit les REL réalisées par les participants qui viennent alimenter à la fois le sujet et sa banque de ressources.

Et tellement d'autres belles idées d'outils et d'organisation collective dans ces notes, depuis le mur Padlet jusqu'au Coin café en passant par le questionnaire de Bruno Tison sur FlossManuals, l'excellente analogie Bazar vs Cathédrale qu'un participant utilise pour décrire la différence entre les CLOM de type "C" et "X", et aussi nos GoogleDocs de prise de notes en rencontre synchrone.

Mon bémol au terme de cette revue de notre littérature:
  1. Je crois qu'il serait contre-productif de nous engager dans une discussion d'outils à ce point-ci. Je préfère encore l'approche organique à ce sujet.
  2. Framapad nous a été bien utile et je m'en réjouis, mais pour ma part je trouve le résultat par trop brouillon (manque de lisibilité, manque de fonctions de mise en forme), et surtout l'infrastructure technique escomptée n'est pas au rendez-vous: pas de possibilités de versionnage et donc de préservation des copies antérieures comme dans un wiki par exemple (à moins que je ne me trompe?), et bris de la fonction d'exportation qui servirait à en protéger une instance (l'exportation aux formats PDF et Word ne semble pas fonctionner). Nous sommes donc à risque avec cet outil...
  3. Ce sera un défi que de réunir correctement toutes les ressources produites par les participants durant le cours.
Ce qui nous mène à la question-clé au terme de cette première prestation: comment garder vivante cette belle initiative (REL 2014) et comment faire avancer la cause des REL.

mercredi 30 avril 2014

Perspective de dernière heure sur les CLOMs (#CLOM_REL)


Nos collègues chercheurs du Conseil national de recherches Canada sont à l'honneur dans cette dernière édition spéciale du MERLOT Journal of Online Learning and Teaching (édition courante en date du 30 avril 2014, JOLT: Vol. 10, No. 1). Voici l'avant-propos de Sir John Daniel (en Google Doc, également disponible en version PDF) dont j'ai fait une traduction brute (Google Doc) pour amélioration collaborative, si intérêt il y a.

John Daniel nous offre une perspective intéressante en proposant que les CLOMs ne constituent pas une révolution car selon lui il n'y a pas de révolutions dans l'enseignement supérieur. Il en veut pour preuve la longue évolution des institutions d'enseignement supérieurs depuis 1530 (et même depuis la fondation d'Oxford, circa 1116), références et jalons à l'appui.

Hélène Fournier et Guillaume Durand (avec leur collègue R. Kopps) ont l'honneur du premier chapitre (PDF) avec leur article sur les défis de la recherche dans les CLOMs de type connectiviste. Daniel y note que la confusion exprimée par plusieurs participants à notre cours est une caractéristique qui semble marquer les cCLOM selon plusieurs des auteurs dans cette publication.

Sir Daniel cite également Stephen Downes en lui attribuant "la présentation la plus mémorable entendue en 2013", au 26e Entretiens Jacques Cartier, Lyon, France. Daniel rapporte le propos suivant dans lequel Downes explique que
... le but d'un cMOOC est la création d'un événement temporaire et limité qui permet l'engagement entre des communautés qui ne seraient normalement pas associées entre elles. Tout le monde commence à neuf et chacun est plus libre dû à la nature temporaire du cours. Il y a une interaction entre les communautés qui ne produirait pas autrement. Ce qui est important dans un cours de type connectiviste n'est pas le contenu du cours.
Chose intéressante aussi, Beaven, Hauck, Comas-Quinn, Lewis, et de los Arcos (PDF, 2014) se penchent sur la nature pédagogique du CLOM que nous avons à maintes reprises positionné, pour l'initiative REL 2014, "entre le X et le C" (voir ici, ici et ici). Selon eux, si le CLOM connectiviste se décrit comme étant axé sur le réseau et le CLOM dirigé de type "X" axé sur les contenus, il conviendrait de créer une nouvelle catégorie orientée sur la tâche pour décrire ce qu'il établit comme le plus haut niveau d'autonomie pédagogique: l'heutagogie.

Je note au passage une discordance ou à tout le moins un conflit à régler dans mon propre esprit car, effectuant la transcription de la présentation de Gilbert Paquette, hier, j'ai noté avec intérêt le propos suivant, en réponse à une question de Guillaume Durand, propos qu'il me faut réconcilier avec la position des auteurs précédents:
... les premiers xMOOC qui ont été publiés depuis 2 ans ne tiennent pas compte des principes d’ingénierie pédagogique. C’est-à-dire qu’on fait un peu comme en classe. On fait un plan de cours élaboré et puis on commence le premier cours. On prévoit un exposé à l’écran puis 2 ou 3 exercices. C’est la pédagogie dominante en classe qui est exposé-exercice ou démonstration-exercice. On retrouve très peu de pédagogie qui font appel à la résolution de problèmes, à l’apprentissage par projet, à des stratégies mixtes qui misent sur la collaboration. Il y a bien sûr des forums ou ce sont des forums d’échange d’idées, mais on ne collabore pas nécessairement à produire quelque chose.
Bref, plusieurs articles intéressants dans ce journal licencé sous Creative Commons. Je recommande la consultation du sommaire préparé par John Daniel pour guider la lecture de ce numéro riche en réflexions de toutes sortes.

lundi 28 avril 2014

Semaine 9 du CLOM REL 2014: Quelle forme, quels contenus? #CLOM_REL

1,261 inscriptions au cours, neuf semaines, des dizaines de participants aux rencontres synchrones et d'articles en réponse aux activités suggérées au #CLOM_REL 2014. Voici venu le temps des constats. Constats oui, mais surtout et à mon sens les perspectives prochaines: quelle direction prendre maintenant, quelles devraient être les prochaines étapes?

Nous pensons organiser une rencontre des principaux acteurs du CLOM REL pour discuter de ces prochaines étapes. Ces acteurs sont au premier plan les experts qui se sont investis dans le cours. Nous pensons également à quelques participants qui y sont allés de leur contributions enthousiastes et qui pourraient servir "d'antennes" si l'on veut à d'autres développements, antennes que nous aimerions ériger aux quatre coins de la Francophonie.

À première vue et à mon sens, l'un des plus importants actifs établis avec cette première prestation du cours aura été une structure de compréhension des REL permettant de les apprivoiser et de se les approprier. Je pense ici au design du cours en termes de ses rubriques, contenus et activités. Mon évaluation biaisée de la chose conclut à une représentation fidèle du tableau d'ensemble de la problématique, comme en témoigne l'article fleuve de M. Chicoine dans sa figure 3 (re: version PDF pour consulter la figure, sinon l'article est disponible en ligne).

Un deuxième actif important aura été la communauté. Des experts en France, au Canada et au Kénya ; des participants qui s'illustrent par leur implication en Afrique, en Europe et en Amérique. La question est surtout de savoir comment réunir ces participants par les technologies pour surmonter les difficultés inhérentes à la technologie. Nous envisagions une association organique des groupes d'intérêts à travers une plateforme connectiviste aux vertus novatrices, mais les résultats n'ont pas été à la hauteur des promesses. Une réflexion sera nécessaire à ce sujet: Qui sont les acteurs? Quels sont leurs intérêts? Dans quelles communautés sont-ils impliqués? Où publient-ils? Encore et toujours, la réponse à cette question à mon sens continue de trouver promesse dans une base de données RDF sur laquelle une représentation Web graphique permet les requêtes, la présentation des résultats et la représentation des données, en particulier par des graphes thématiques des individus et de leurs attributs.

Troisième actif important, les nombreuses ressources éducatives libres créées durant le cours comme toutes ces vidéos de rencontres avec les experts, d'autres créées pour le cours et aussi les articles et autres ressources conçues par les participants, comme par exemple cette carte mentale conçue par Anne-Céline Grolleau ou même d'autres représentations graphiques particulièrement évocatives...

Quels sont vos propres constats au terme de ce CLOM? Comment proposez-vous de poursuivre la conversation? La discussion à ce sujet s'est déjà engagée durant la semaine 8. Pour ma part, j'envisage la création des premiers maillons des diverses chaînes de travail essentielles aux différents scénarios d'utilisation des REL, comme par exemple pour trouver des REL, modifier des REL, contribuer des REL, etc. sur la forme d'espaces de travail modifiables où les participants peuvent ajouter leurs propres découvertes. Le tableau synthèse des caractéristiques des banques de REL en est un exemple, comme celui aussi développé pour retrouver des REL.

jeudi 24 avril 2014

Synthèse des résultats-sondage CLOM REL 2014- mi session

Nombre de répondants au sondage, n=31


Ø    Majorité : masculin, n= 19 (63.33%)


Les autres données démographiques sont comparables aux données de la première enquête : soit, une majorité entre 48 à 53 ans, n= 6 (19.35%), majorité  de participant de l’Europe, n= 15 (50.00%), une majorité avec diplôme d’études universitaires, maîtrise, n=23 (85.19%), majorité du secteur d’éducation, n=24 (92.31%), et finalement une majorité n’ayant jamais suivi un CLOM, n=14 (48.28%).

Réponses à la quesion: Lequel des énoncés suivants reflète votre participation actuelle dans le CLOM REL. S'il vous plaît choisir * tout * ce qui s'applique.

Choix de réponses

% (et nombre de répondants)

Les restrictions de temps, du travail, de la famille, et d'autres engagements ont un impact sur ma capacité de participer activement au cours.

83.33% (25)

Je suis accablé par la nature chaotique du cours, donc je ne peux pas participer aussi activement que je souhaiterais.

30.00% (9)

La participation passive (silencieuse, non active) est une stratégie d'apprentissage légitime et c'est la façon dont je veux continuer à participer au CLOM REL.

26.67% (8)

La formation de sous-groupes pour les apprenants m'aurait aidé à m'engager davantage dans le cours.

23.33% (7)

Le nombre de personnes très compétentes dans ce cours fait de sorte que je n'ai pas la confiance nécessaire pour écrire ou produire quelque chose de moi-même.

10.00% (3)

Il n'y a pas suffisamment de soutien des animateurs.

3.33% (1)
Ø    Pour la majorité, les restrictions de temps, du travail, de la famille, et d'autres engagements ont un impact sur la capacité de participer activement au cours, n=25 (83.33%)
 
Réponses à la quesion: Quel est l’importance des ressources et outils actuellement disponibles dans le CLOM REL pour faciliter votre apprentissage and assurer la qualité de l’expérience?

Ressources et outils

% très important (et nombre de répondants)

Informations pour la semaine / site du cours (p. ex., introduction, objectifs, description du module)

64.29% (18)

Bulletin d’information quotidien

58.62% (17)

Les commentaires dans les fils de discussion sur le site du cours— rel2014.mooc.ca

55.56% (15)

 

Journal public du MOOC collaboratif portant sur les Ressources éducatives libres— RÉL (http://mooc-rel.blogspot.ca)

46.15% (12)

Les activités de la semaine

46.15% (12)

Les vidéos archivées des rencontres synchrones

44.83% (13)

Les vidéos et ressources supplémentaires

44.44% (12)
* À noter : 60.00% ont indiqué que La page Facebook (http://facebook.com/CLOMREL2014) n’était pas du tout important pour faciliter l’apprentissage et assurer la qualité de l’expérience.
 
Aspects positifs et négatifs du CLOM REL 2014:
Vue nuage de l’analyse de texte des commentaires des répondants:
 
http://www.wordle.net/create
Le mot qui apparait plus souvent : #1 Trop (n=9, 37.50%%); #2 Semaine (n=9, 37.50%)

Merci pour votre participation à l'enquête de la mi-session. Au plaisir de vous lire dans l'enquête de la fin de session.


Hélène