dimanche 14 septembre 2014

Autre exemple remarquable de l'innovation avec les nouveaux médias

Stefanie Nolen est une journaliste engagée, récipiendaire de nombreuses distinctions, en particulier pour sa couverture humanitaire des conditions des femmes et des plus démunis sur la planète. Sa nouvelle assignation l'a emmenée en Amérique du Sud où elle a couvert avec brio la récente Coupe du monde de football. Aujourd'hui, elle tourne son attention vers l'Uruguay où deux artistes documentent les racines d'un pays, une vidéo à la fois, chacune de ces vidéos réunissant des dizaines de clip YouTube, repiqués et narrés.


C'est une entreprise remarquable qui demande à Agustin Ferrando et Fernanda Montoro 40 heures de travail par semaine. À tel point que leur passion a dû passer, après un an de travail, d'une vidéo par semaine à une aux deux semaines plutôt, faute de n'avoir pu trouver un modèle économique leur permettant de poursuivre leur entreprise sans adultérer leur produit. Et ce n'est pas faute d'offres; plutôt une question d'intégrité artistique.

Le résultat est un canal YouTube intitulé Tiranos Temblad qui connaît un succès national dans ce petit pays dont la seule notoriété semble être de demeurer inconnu du monde entier. Ferrando et Montoro poursuivent leur croisade, encouragés par le succès populaire qu'ils connaissent et le sentiment que chacune de ces voix uniques tirées des histoires familiales qui les entourent traduisent ensemble le tissu d'une nation, plus authentiquement qu'aucun autre média ne saurait le faire.

Les vidéos sont en espagnol, les articles de référence en anglais, et le monde dans lequel nous vivons résolument sans frontières. Mon intérêt pour l'histoire vient du repiquage de médias libres en un nouveau média ouvert, une pratique innovante en soi, et aussi de ce que Montoro était une orthodontiste qui pratiquait à Londres quand elle a rencontré Ferrando. La passion artistique l'a amenée à revenir dans son pays pour vivre pauvrement d'une pratique qui l'interpelle fondamentalement.

lundi 8 septembre 2014

De l'état actuel du libre en éducation: perspective de Downes

Dans cet article de Stephen Downes en date du 20 juillet 2014 et intitulé Beyond Free ‑ Open Learning in a Networked World, l'auteur propose que l'émergence du libre en éducation et dans nos institutions d'enseignement supérieures est encore et sans cesse bloqué par les intérêts mercantiles, malgré les apparences et malgré les professions de foi. Il appuie son propos d'un nombre impressionnant d'exemples et de sources prestigieuses qui, à elles seules, valent la lecture de l'article, question d'entrapercevoir le paysage intellectuel qu'habite Stephen.

Vous voudrez prendre 30 minutes pour parcourir cette (longue) analyse tout horizons des défis que rencontrent le libre et l'accessible en éducation et dans nos sociétés. Downes suggère nombre d'alternatives aux outils propriétaires et aux environnements habituels tout en dénonçant les multiples stratégies que déploient les entreprises et les intérêts privés pour s'approprier les contenus et ériger des barrières autour de contenus qui de tout temps ont appartenu au domaine public.

De fait, j'ai tellement aimé que j'ai demandé à Google de traduire et que j'en ai révisé les premières lignes, après quoi j'ai été interrompu, mais si d'autres veulent prêter main forte dans cette tâche, le document sera plus abordable pour la Francophonie. Pour ma part, j'ai trouvé cette perspective aussi rafraîchissante qu'importante!