mercredi 6 novembre 2013

Proposition de conception pédagogique, entre le "x" et le "c" du MOOC

Au final, notre prise de connaissance de la représentation qu'a faite Stephen Downes de notre projet, au Qatar la semaine dernière, nous a permis de mesurer la dérive entre les cMOOC qu'il a dirigés dans le passé et l'espèce de MOOC que nous sommes en train de créer. Nous en avons conclu que nous tendions davantage vers un cours traditionnel ou même de type xMOOC (le cours ouvert et massif repris dans les plateformes commerciales de grandes institutions, généralement américaines) que vers les cMOOC dont nous nous réclamons. En conséquence nous cherchons à revenir dans le giron philosophique des travaux de Stephen et de ses collaborateurs. Je m'explique.

Jusqu'à maintenant, par réflexe et habitude sans doute, nous avons envisagé une structure de cours basée sur un modèle traditionnel que nous avons représenté de la manière suivante à l'intention de nos experts invités:

Fig. 1: Intersection des activités hebdomadaires, synchrones et asynchrones.

Nous demandons à nos experts de nous préparer un plan de présentation comptant une à trois thématiques. Chaque thématique étant caractérisée par une mise en contexte, une prise de connaissance de la matière (en suggérant une série de lectures, vidéos et autres activités de prise de connaissance des travaux les plus en vue sur la thématique) et une ou plusieurs activités d'appropriation témoignant de leur maîtrise du sujet.

En parallèle à cette suggestion de cheminement, le début de chaque semaine est marqué par l'envoi d' "une carte postale" (introduction de la semaine, présentations, directives); le milieu de la semaine est l'occasion de rencontrer en conférence Web l'expert de matière et les autres participants au cours, et la fin de la semaine est l'occasion de connecter avec le facilitateur et possiblement un invité supplémentaire pour faire le point sur les activités de la semaine et ouvrir de nouveaux horizons.

Ce modèle permet donc de tirer parti des forces de la plateforme gRSShopper de Downes qui, à la base, demeure un logiciel de syndication des contenus: chaque participant au cours fournissant l'URL de son fil RSS (blogue) et ses différents identifiants sociaux, la plateforme est en mesure de "syndiquer" ces contenus, c.-à-d. de les réunir (Titre + début de l'article avec URL de retour) dans une même page, en réponse à une activité, question, etc.

Voilà donc une activité très structurée! Davantage de type xMOOC que cMOOC. Notre mission devient donc de retourner vers une vision moins course-centric et davantage orientée vers la rencontre des participants, i.e. les connexions qui se font entre participants au départ de leur interprétation de et apport au matériel de cours.

Nous croyons que ces connexions peuvent avoir lieu avec le modèle proposé, pour autant que l'interface demeure dépouillée, la matière relativement simple et les directives ouvertes. En effet, dans la mesure où l'offre de contenu n'est pas si structurée que les participants n'ont plus le loisir de contribuer, alors ces échanges et cette co-construction des savoirs pourra avoir lieu en vertu des particularités de la plateforme et des activités suggérées par les experts.

Cette proposition de soumission des contenus pour les experts lance donc le dialogue: qu'en pensez-vous? Ceci vous guide-t-il suffisamment? Aimeriez-vous suggérer des alternatives? Ce billet s'inscrit directement dans le modèle connectiviste en ce qu'il engage la discussion avant le cours. À la même enseigne, nous travaillons présentement à transcrire la présentation de Stephen, à Doha la semaine dernière. Transcription disponible sous peu, à la même adresse!

À surveiller: comment nous envisageons déployer les badges d'accréditation au cours au départ de ce modèle.

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