De Philadelphie, où l'OIF nous a invités, Stephen Downes et moi à présenter, faciliter et participer à cette conférence organisée par toute une cabale d'écoles et de facultés de l'University of Pennsylvania. Intitulée MOOCs4D - Potential at the Bottom of the Pyramid, la conférence a réussi à attirer des représentants de nombreux pays pour discuter de l'avenir et des enjeux des CLOM.
Je dois avouer que je suis dynamisé, intéressé et interpellé comme il y avait longtemps que je ne l'avais été par cet aréopage d'intervenants de tous les horizons. Puisque la conférence est organisée avec une importante participation étudiante, les idées et le format, le design de la conférence quoi, arrive à un juste équilibre de rencontre des idées, de présentations et de panels; et aussi un assemblage de rôles et intérêts tellement diversifiés que surgissent constamment les étincelles créatives.
Je citerai rapidement deux ou trois faits qui m'ont marqués, que j'ai retenus:
- Seif Abou Zaid, de la Tahrir Academy en Égypte repart avec le prix du CLOM de l'année, un concours organisé par les étudiants et attribués par les utilisateurs dans un vote populaire ouvert. En collaboration avec la Khan Academy, ils adaptent des vidéos et créent des contenus de tous types de médias dans un effort pour ouvrir l'éducation qui n'est pas si bien financée ni organisée dans le pays. Histoire partagée par Seif: une élève de 11 ans dont le professeur appelle à la maison pour dire qu'elle est indisciplinée, ayant remis en question la doctrine des manuels scolaires voulant que Pluton soit une planète. Elle avait vu une vidéo de l'académie expliquant pourquoi cet astre avait été déclassé de son statut de planète. Morale de Seif: il s'agit là exactement du type de personnes que l'académie veut former, des élèves capables de pensée critique.
- Microsoft, malgré son statut de vilain, se débat comme un diable dans l'eau bénite et fait de réels efforts, non seulement pour mettre ses technologies à niveau, mais également mettre au point de nouvelles pédagogies et des appareils à coûts réduits capables de desservir le bas de la pyramide justement. Mon coup de cœur de la journée: la présentation de @stephen_duggan, six enfants (3 garçons, 3 filles), ancien enseignant recyclé en développeur d'apprentissage pour tous. Précepte intéressant, maintenant que les CLOM (ou les TIC) permettent l'apprentissage pour les masses: les enseignants peuvent se libérer pour enseigner un à un, de maître à apprenti, ou en petits groupes. Un paradoxe de retour aux méthodes traditionnelles grâce aux technologies de pointe! Excellente vidéo montrée: deux classes qui ne savent pas où l'autre se situe. Les élèves de chaque classe se rencontrent par Skype et les élèves, en petits groupes, ont chacun à tour de rôle le droit de poser une question pour deviner où se situe l'autre classe. C'était merveilleux de pédagogie active pour la géographie. J'essaierai de retrouver la vidéo.
- udemy. Exposant ici, en fin de journée. Un outil de création de contenus, gratuit et conçu pour dix langues. Ai-je bien compris qu'ils ont 13,000 cours? Qui le veut peut concevoir et charger le prix qu'ils veulent, auquel cas la cie prend un pourcentage. Autrement, le cours est gratuit. Les utilisateurs utilisent un système à cinq étoiles pour coter les cours. Environ la moitié des cours (ou 40% je crois) demeurent gratuits.
- Enfin, le flamboyant Rory McGreal dont Danielle Dubien a cité et adapté les travaux en semaine 6, qui faisait partie d'un panel intitulé MOOCs, ODL (Open and Distance Learning) and OER qui livre une tirade passionnée et flamboyante sur le libre. À nouveau, la présentation étant filmée, j'essaierai de l'avoir comme son PowerPoint d'ailleurs. J'en ai profité pour repérer deux publications: un pamphlet d'abord, intitulé Creating, Using and Sharing OER; et Report on the Assessment and Accreditation of Learners using OERs, une considération qui tenait une place importante dans sa présentation. Sur le modèle économique, il se contente de citer le congrès inaugural de l'UNESCO sur les REL:
The Open Educational Resources Congress sees the OER approach as the key not only to solving the global education crisis but to unlocking sustainable global growth in the 21st century.
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